Areva: des pertes estimées à 4,9 milliards d’euros

Areva. © AFP

Areva chiffre lundi de manière provisoire le montant de sa perte nette à 4,9 milliards d’euros en 2014, conséquence d’une augmentation de ses provisions et d’une dépréciation de la valeur de certains actifs.

Ce montant dépasse la valeur du groupe nucléaire public en bourse, qui est de 3,7 milliards d’euros. En 2013, Areva avait déjà été déficitaire, mais ses pertes ne dépassaient pas alors 500 millions, rappelle le groupe dans un communiqué publié lundi.

Même si cet effort de transparence comptable ne devrait pas entraîner de sortie de “cash” pour l’entreprise, il va mettre à mal ses fonds propres et rend probable la nécessité d’une augmentation de capital importante.

Il ne s’agit pour l’heure que d’un montant provisoire, estimé par le Comité d’audit et d’éthique, qui doit encore consacrer à l’examen des comptes une nouvelle séance le 2 mars. Les comptes définitifs du groupe seront arrêtés le lendemain par le conseil d’administration.

Les pertes d’Areva s’expliquent par la nécessité pour le groupe de réévaluer à la baisse la valeur de certains actifs, comme des impôts différés et son projet d’usine de conversion Comurhex II.

Le groupe va aussi devoir encore augmenter le montant des pertes enregistrées sur les contrats de construction de son premier réacteur de nouvelle génération EPR sur le site finlandais de Olkiluoto 3 et d’un réacteur de recherche en France.

Enfin, Areva va devoir mettre davantage d’argent de côté pour prendre en compte “des évolutions dans l’application de la réglementation relative aux obligations de fin de cycle” (du combustible nucléaire).

Dans son texte, le groupe, dont la direction a été récemment complètement renouvelée, “rappelle qu’il travaille à l’élaboration d’un plan de compétitivité et d’une feuille de route stratégique et financière qui feront l’objet d’un point spécifique le 4 mars lors de la présentation des résultats annuels”.

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