ArcelorMittal: Marcourt toujours à la recherche d’un repreneur

© BELGA

Les différents acteurs regroupés dans la task force ArcelorMittal conservent l’objectif de trouver un repreneur pour l’ensemble du site sidérurgique liégeois, a indiqué mardi le ministre wallon de l’Economie, Jean-Claude Marcourt, à l’issue d’une réunion de ce groupe de travail qui associe syndicats, représentants politiques, économiques et publics.

Au cours de cette réunion, le bureau de consultance Roland Berger a fait part des grandes lignes des conclusions auxquelles il a abouti un peu plus de deux mois après sa désignation, de même que la Banque Degroof chargée de trouver des candidats repreneurs et le cabinet d’avocats Jones Day.

Les participants ont passé diverses hypothèses en revue. “Aujourd’hui, ce que nous souhaitons toujours, c’est un repreneur global”, a expliqué M. Marcourt, visant donc le maintien d’une sidérurgie intégrée et du centre de recherche.

La task force s’est donnée un délai supplémentaire de trois semaines pour mener à bien ses travaux. La banque Degroof a lancé une soixantaine de contacts avec des entreprises sidérurgiques dans le monde entier.

“Nous avons plusieurs marques d’intérêt”, a affirmé le ministre, sans préciser si ces marques visaient l’ensemble du site ou certains outils. Le consultant a également estimé l’intervention financière nécessaire pour relancer l’outil. Elle oscille entre 650 millions et 800 millions d’euros. Le montant comprend le fond de roulement et les investissements à réaliser. Il n’intègre en revanche pas les sommes qu’il faudrait payer au groupe ArcelorMittal.

Jusqu’à présent, le groupe sidérurgique se refuse à céder l’outil. Certains responsables syndicaux ont réclamé régulièrement un portage et/ou une nationalisation de l’outil. Le ministre ne s’est pas avancé sur ce terrain. “Toutes les hypothèses sont en débat”, a-t-il commenté.

Une étude juridique a également été menée sur différents aspects, du dossier, dont la dépollution. Là encore, M. Marcourt s’est voulu
discret. “Nous avons les moyens de forcer la discussion sur certains éléments”, a-t-il dit.

Dans les rangs syndicaux, l’heure était aussi à la prudence. “J’ai ressenti un volonté claire autour de la table d’aller vers un projet qui maintient l’ensemble de l’activité à Liège”, a souligné le président de la CSC-Métal à Liège, Jordan Atanasov, tout en reconnaissant qu’à ce jour, il n’y avait pas de repreneur. “Moyennant encadrement et investissement, Liège à toute possibilité de vivre.

La présentation faite aujourd’hui montre que la sidérurgie liégeois
est parfaitement rentable”, a déclaré le président de la FGTB-Métal
de Liège, Francis Gomez. Le responsable syndical n’a pas voulu privilégier un scénario plutôt qu’un autre, notamment le portage ou la régionalisation. “La Région wallonne prend ses responsabilités en étudiant la reprise forcée de l’activité”, a-t-il toutefois relevé.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content