ArcelorMittal Liège: Négociations paralysées, à qui la faute?

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Les négociations concernant le volet social lié à la fermeture de la phase à chaud d’ArcelorMittal à Liège ont tourné court, mercredi. Direction et syndicats s’accusent mutuellement de manquer de volonté pour aboutir à un accord.

“La direction a décidé unilatéralement de suspendre les négociations sociales, ce mercredi après-midi, en prétextant que les réunions étaient trop peu constructives”, exprime David Camerini, président de la délégation CSC chez ArcelorMittal. “Estimant que le nombre de délégués présents aux réunions est trop nombreux, elle veut désormais imposer un nombre de représentants limité à deux par délégation. Vu l’importance des enjeux, ce n’est pas assez ! “

Pour Robert Rouzeeuw, président de la délégation FGTB-Metal, “la direction essaie de nous faire porter le chapeau concernant l’échec des négociations. On lui a proposé de renégocier, elle ne veut pas. Il semble qu’elle ait un mandat très serré et qu’elle ne puisse rien concéder”.

Les syndicats évoquent des réunions annulées ou interrompues prématurément et des arrivées tardives de la direction, qui démontreraient “qu’il n’y a pas une réelle volonté de leur part d’aboutir à un accord social acceptable pour les travailleurs”.

De son côté, la direction dresse la même conclusion : “il n’y a pas actuellement de volonté des représentants du personnel d’aboutir

rapidement”.

Après plus de 40 heures de négociations sur le volet social, elle avait “proposé ce jour de fonctionner en comité plus

restreint pour permettre d’aboutir à un accord dans les délais convenus, à savoir ce vendredi 9 novembre”, déclare-t-elle par communiqué. “En effet, aucune position syndicale n’ayant évolué depuis le début des négociations, la direction est contrainte de constater que la méthode de négociation avec 19 délégués syndicaux autour de la table ne permet pas d’avancer”. Les syndicats ayant refusé cette proposition, les discussions ont été suspendues mercredi après-midi.

“Les conditions économiques très défavorables exigent un aboutissement rapide des négociations”, indique Bernard Dehut, CEO d’ArcelorMittal àLiège. “Le personnel est en attente de réponses et nous avons un devoir collectif de les leur apporter. Une nouvelle réunion est planifiée ce jeudi et nous étudions les différentes possibilités permettant d’aboutir à un accord dans les délais convenus”.

Les négociations reprendront jeudi à 10 heures.

Levif.be avec Belga

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