ArcelorMittal: les travailleurs en grève devant le haut-fourneau

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Plusieurs dizaines de travailleurs d’ArcelorMittal étaient en grève mercredi matin devant le haut-fourneau d’Ougrée, en raison du conflit social qui règne actuellement au sein de la sidérurgie liégeoise.

Ces ouvriers tentent d’empêcher l’arrêt des cowpers, qui permettent de chauffer les hauts-fourneaux, indispensables pour le maintien de la phase à chaud.

Cette action fait suite à l’annonce de la direction d’ArcelorMittal de retirer le plan d’investissements qui visait à garantir l’avenir de la phase à froid, en raison du blocage des négociations liées à la fermeture de la phase à chaud.

Une réunion de conciliation sociale est prévue jeudi matin pour tenter de trouver une issue au conflit.

Le gouvernement wallon se penche sur le dossier

Les principaux ministres du gouvernement wallon se sont retrouvés mercredi matin à Bruxelles pour évoquer le dossier ArcelorMittal. Ils entendront notamment le rapport d’un expert désigné par l’exécutif pour analyser la viabilité financière du plan de sauvetage de la phase à chaud à Liège, présenté à la fin du mois de juin par les syndicats, bien avant l’annonce du retrait du plan d’investissement dans la phase à froid en raison du blocage des négociations sociales. “Ce qui me paraît essentiel, c’est que le dialogue social reprenne”, a souligné le ministre de l’Economie, Jean-Claude Marcourt (PS).

“Il faut que le froid ait un avenir et on réfléchit à des alternatives pour le chaud”, a-t-il ajouté.

Selon le ministre, l’annonce du géant mondial de l’acier à propos du froid ne ruine pas le plan syndical même s’il ne s’avance pas sur le contenu de celui-ci.

“Si ArcelorMittal veut se désengager du froid, pourquoi s’oppose-t-il au plan des syndicats? La volonté d’Arcelor a toujours été de ne pas se séparer du chaud pour des raisons de surcapacité industrielle et du froid parce qu’il s’agissait d’actifs stratégiques”, a fait remarquer M. Marcourt.

Le quotidien ‘L’Echo’ a évoqué dans son édition de mercredi un investissement de 300 millions d’euros à court terme pour permettre au bassin sidérurgique de se muer en un petit producteur indépendant et de 800 millions d’euros dans les cinq années à venir.

Trends.be, avec Belga

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