L’accord entre syndicats et direction d’ArcelorMittal n’est qu’un début pour les représentants des travailleurs : “On se battra encore pour aller chercher des emplois !” La convention 2004, qui protège la rémunération en cas de transfert d’un site de production à un autre, est prolongée.
Syndicats et direction d’ArcelorMittal sont parvenus à un accord lundi matin, à Liège. La convention 2004, qui protège la rémunération en cas de transfert d’un site de production à un autre, est prolongée et la politique d’embauche, modifiée.
“On se battra encore pour aller chercher des emplois, prévient David Camerini (CSC). Les avancées sont significatives, nous avons remédié aux points bloquants mais ce n’est pas encore suffisant.”
Outre la prolongation de la convention 2004, syndicats et direction sont parvenus à un accord concernant le plan d’embauche : “Il y aura 150 engagements, comme la direction le souhaitait, mais on programmera une évaluation tous les six mois et on fera valoir de nouveaux engagements”, ajoute le responsable du syndicat chrétien.
Les menaces d’externalisation d’une partie de l’entreprise, et la précarité de l’emploi qui en découlait, sont quant à elles oubliées. Enfin, le texte comporte une clause qui précise que la mise en application sociale sera systématiquement précédée d’une concertation.
Pour rappel, le millier de travailleurs du “froid” avaient débrayé jeudi, à la suite des propositions de la direction jugées inacceptables en matière d’embauche et de conditions de travail. La phase à chaud menaçait de suivre le mouvement si elle ne revoyait pas sa position.
ArcelorMittal : la direction se dit satisfaite de l’accord conclu
La direction d’ArcelorMittal a communiqué sa satisfaction d’avoir trouvé un accord lundi matin, après les négociations avec les syndicats ouvriers à Liège. Les discussions avaient repris vendredi, après le redémarrage des sites de production de la phase à froid, à l’arrêt depuis jeudi.
“Chaque partie a pu mettre sur la table ses préoccupations et un accord a pu être dégagé avec les représentants du personnel ouvrier, fait savoir Etienne Botton, responsable communication d’ArcelorMittal. Il repose sur l’embauche de travailleurs temporaires et sur la prolongation de la convention de garantie salariale existante.” La politique d’embauche fera l’objet d’un suivi paritaire tous les six mois.
“Ces mesures permettent à la fois de renforcer les compétences de l’entreprise, de rencontrer les revendications des syndicats et de maintenir une flexibilité suffisante pour l’avenir de l’entreprise”, ajoute Etienne Botton.
Trends.be, avec Belga
