ArcelorMittal : 945 emplois préservés

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La direction d’ArcelorMittal et les représentants des travailleurs, accompagnés depuis le début de la semaine par la Région wallonne, ont abouti dans la nuit de vendredi à samedi à un accord sur le volet social après une semaine d’âpres discussions.

Les syndicats se montrent satisfaits de l’accord obtenu. Il prévoit le maintien de 945 emplois ArcelorMittal dans le bassin sidérurgique liégeois pour optimaliser les six lignes du froid maintenues par Lakshmi Mittal. “Le principe de l’externalisation a été écarté par la direction grâce au combat mené par les travailleurs ces 15 derniers jours”, explique David Camerini, président de la délégation CSC ArcelorMittal. Les organisations syndicales ont également obtenu la création d’une filiale qui accueillera 137 travailleurs. A cette filiale, s’ajoute une société de démantèlement qui comprendra 75 travailleurs “au lieu des 16 comme discuté lors du volet industriel”, note Jordan Atanasov, secrétaire syndical CSC Metea. Cette société de démantèlement sera créée grâce à la somme de 50 millions prévue dans l’accord industriel, somme amenée à parts égales par la Région wallonne et ArcelorMittal Enfin, une “société de compétence” sera également mise sur pied.

Les quelque 200 travailleurs qui l’intégreront pourront être mis à disposition d’autres employeurs qu’ArcelorMittal. Des formations seront également données afin d’augmenter les chances de reclassement des travailleurs au sein de ces filiales et société en devenir. Les syndicats espèrent que le dossier de reprise de la cokerie trouvera une issue positive et que la prépension sera accordée à 52,5 ans. “Si tous les indicateurs sont au vert, 77 travailleurs seront licenciés”, concède Jordan Atanasov. Les indemnités de licenciement, pierre d’achoppement en fin de négociation, prévoient l’application de la grille Claeys (1 mois par année d’ancienneté) et une prime de 12 mois pour les employés. Les ouvriers quant à eux obtiennent un montant forfaitaire de 3.250 euros par mois à multiplier par les années d’ancienneté. Ils auront également une prime de 20.000 euros à multiplier par un coefficient prenant en compte l’ancienneté et les revenus. “Ces indemnités ont aussi pu être obtenues grâce à l’intervention de la Région Wallonne”, reconnaît Jean-Luc Lallemand, vice-président de la délégation FGTB. Des solutions de reclassement pourront survenir à Charleroi voire à Dunkerque. ArcelorMittal s’est également engagé à réactiver une politique d’embauche. Le préaccord sera présenté dans les prochains jours aux travailleurs.

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