Anvers: Tiffany veut fermer son atelier de taille de diamant

La maison TIFFANY célèbre le 130e anniversaire de son Tiffany®Setting, un anneau garni d'un diamant. © Tiffany

Le géant de la joaillerie Tiffany veut fermer son atelier de taille anversois Laurelton Diamonds, qui emploie une trentaine de personnes, rapportent mardi la Gazet van Antwerpen et Het Nieuwsblad.

L’entreprise sud-africaine Safdico (Gem Tech) souhaite également arrêter ses activités de taille à Anvers. Malgré des promesses d’aide au secteur, les problèmes de financement semblent s’être multipliés depuis la fermeture de la banque diamantaire anversoise, filiale de KBC, constatent les quotidiens.

Le départ d’une grande partie des tailleurs de diamants au sein de l’entreprise Laurelton est la conséquence d’une réorganisation en son sein à la suite de conditions de marché changeantes, réagit mardi midi la fédération diamantaire Antwerp World Diamond Centre (AWDC). Cette dernière a par ailleurs annoncé dans le même temps l’arrivée d’un grand laboratoire du diamant, ce qui démontre, selon elle, que le secteur y jouit encore d’un potentiel de croissance.

Laurelton est une filiale du géant de la joaillerie Tiffany & C°. Pour l’AWDC, le départ de 27 tailleurs sur 30 est dû à une réorganisation interne consécutive à des évolutions du marché. La fédération rappelle d’ailleurs que Laurelton avait déjà fermé ses ateliers de taille au Canada (2009) et en Namibie (2015). L’entreprise restera cependant active à Anvers, où elle se concentrera désormais à Anvers sur l’approvisionnement, le tri et le sciage des diamants, relève encore l’AWDC. Cette dernière se félicite d’ailleurs de l’arrivée dans la métropole flamande du Gemological Institute of America (GIA), le plus grand laboratoire diamantaire au monde. Celui-ci prendra place au sein de la Bourse aux diamants, située dans le quartier diamantaire d’Anvers. Il se chargera notamment de la certification des diamants, de recherche scientifique et proposera encore d’autres services. Ce nouveau laboratoire créera en outre des emplois supplémentaires pour le secteur à Anvers, avance la fédération. “Cela démontre que le secteur diamantaire anversois jouit bien d’un potentiel de croissance.” L’AWDC souligne enfin que les banques belges doivent aider à créer des opportunités. “Tant qu’il n’y aura pas de solution au problème bancaire, les troubles du marché diamantaire anversois resteront importants”, prévient-elle.

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