Amazon séduit les marchés en confirmant sa rentabilité

Amazon propose aux Etats-Unis une carte Visa gratuite où le logo de la banque émettrice n'apparaît même pas. © Reuters

Amazon a séduit les investisseurs jeudi en montrant qu’il est de plus en plus rentable. Le géant américain du commerce en ligne a notamment tiré profit de la diversification de ses activités, en particulier dans le “cloud”, l’informatique dans le nuage.

Si le groupe a mis de nombreuses années à devenir profitable, il doit désormais sa rentabilité en grande partie à sa division “cloud”, Amazon Web Services (AWS), qui a vu son chiffre d’affaires bondir de près de 50%, à 6,1 milliards de dollars (6,01 milliards de francs), soit légèrement mieux que prévu en moyenne par les analystes. Le bénéfice opérationnel est quant à lui ressorti à 1,64 milliard de dollars.

C’est désormais la vache à lait du groupe de Seattle. Et Amazon fait figure de mastodonte mondial dans ce secteur très rentable et en plein boom, sur lequel il s’est positionné avant ses concurrents. Un pas franchi sous l’impulsion de son patron et fondateur, Jeff Bezos, devenu il y a peu l’homme le plus riche du monde – et de l’histoire moderne – à la faveur de la hausse de l’action.

Aux côtés d’Apple, qui mène la course en tête pour l’instant, Amazon fait partie des groupes qui s’approchent du seuil des 1000 milliards de dollars de valorisation boursière. La capitalisation a fini la séance de jeudi à 877,3 milliards de dollars. “Malgré sa taille énorme et sa croissance déjà forte ces derniers temps, Amazon n’a pas eu de difficultés pour publier de nouveaux bons chiffres”, a estimé Neil Saunders, analyste chez GlobalData.

Innovation

Selon lui, Amazon “innove et essaie de nouvelles choses comme aucun autre distributeur ne le fait (…) Cette créativité obstinée est la raison principale pour laquelle il a toujours plusieurs longueurs d’avance sur le marché et qu’il est capable de connaître une croissance aussi forte”, a-t-il ajouté dans une note.

Le bénéfice ajusté, référence en Amérique du Nord, est ressorti à 5,07 dollars par action, deux fois plus que prévu par les marchés, un signal apprécié des investisseurs. En revanche, son chiffre d’affaires, à 52,9 milliards de dollars (+39%), s’est avéré inférieur aux prévisions des analystes.

En outre, le groupe, invoquant des effets de change défavorables à venir, a livré des prévisions en-dessous des attentes pour le troisième trimestre, tablant sur un chiffre d’affaires situé entre 54 et 57,5 milliards, quand les marchés anticipent plutôt 58 milliards de dollars. Mais il prévoit un solide bénéfice opérationnel situé entre 1,4 milliard et 2,4 milliards.

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