Amazon envisage d’ouvrir 2.000 magasins d’alimentation

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Le roi du commerce électronique va tester différents concepts de magasins avec l’objectif d’ouvrir 2.000 magasins, qui pourraient servir de points de collecte pour des articles achetés en ligne.

Amazon s’intéresse plus que jamais aux magasins physiques. Il a ouvert quelques librairies aux États-Unis. Ce n’est qu’un début. Selon des documents internes évoqués par le site Business Insider (1), Amazon envisage d’ouvrir 2.000 magasins alimentaires aux États-Unis. Ils serviraient à la fois à vendre des articles courants (lait, pain…), comme magasins de dépannage, et de points de collecte pour les achats en ligne.

Une vingtaine de magasins tests

Dans une phase test qui durera jusqu’en 2018, Amazon va expérimenter une vingtaine de magasins avec des configurations très différentes. Certains seront optimisés comme points de collecte, éventuellement avec un drive in intelligent, en recourant à la reconnaissance des plaques minéralogiques, pour accélérer la livraison. D’autres seront davantage développés comme des supermarchés. Une fois que la bonne formule sera mise au point, Amazon ouvrira 200 magasins par an sur 10 ans.

Il s’agit d’une politique de long terme destinée à stimuler les ventes en ligne. Business Insider ne mentionne pas une extension de ce plan hors des États-Unis, mais cela paraît logique si l’on en croit les développements récents d’Amazon.

Indispensable pour développer le marché de l’alimentation

“Les magasins physiques deviennent de plus en plus centraux pour les ambitions d’Amazon, à mesure qu’il cherche à sortir de son bastion de la vente en ligne, pour trouver d’autres manières de toucher des clients” explique Business Insider. Ils reflètent aussi l’ambition de développer Amazon dans le créneau de l’alimentation. Un service appelé Amazon Fresh a été lancé dans plusieurs villes américaines, et à Londres depuis juin dernier, et assure la livraison des commandes dans la journée ou le lendemain. Ouvrir des magasins est une manière de toucher la clientèle encore réticente à l’achat en ligne à une entreprise sans magasin, en particulier dans l’alimentation. “Selon les études des principaux analystes du secteur, plus de 70% des consommateurs préfèrent acheter leur alimentation dans des magasins brick et mortar” avait écrit Brittain Ladd, alors consultant chez Deloitte, qui travaille aujourd’hui chez Amazon Fresh. “Cette tendance devrait continuer au-delà de 2025. Si Amazon Fresh veut atteindre le plus de clients possible, Amazon Fresh devrait poursuivre une stratégie de développement de magasins.” Pour Brittain Ladd, c’est la manière la plus efficace d’augmenter le nombre de clients dans une zone donnée.

Le projet d’Amazon est encore en cours de discussion. Un des points à déterminer est l’accès : sera-t-il ouvert uniquement aux utilisateurs d’Amazon Fresh, qui paient un abonnement (15 dollars par mois aux USA, 6,99 livres par mois à Londres), ou à tout le monde, sans abonnement ?

L’exemple de Coolblue en Belgique et aux Pays-Bas

L’efficacité de ce type d’approche mixte est vérifiée en Belgique, avec le service en ligne néerlandais Cooblue, qui a pris l’habitude d’ouvrir quelques magasins pour rassurer les clients. Il en a trois en Belgique et cinq aux Pays-Bas. “Chaque fois que l’on ouvre un magasin, on constate une hausse immédiate des ventes en ligne dans les environs de la nouvelle implantation”, avait expliqué Peter Zwart, CEO de Coolblue, à Trends.be. Amazon semble penser la même chose.

(1) Jeff Bezos, CEO d’Amazon, est actionnaire de Business Insider. La publication en ligne indique n’avoir pas eu de commentaires officiels à son information.

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