Albert Frère et la CNP : l’adieu à BNP Paribas ?

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L’opération de rachat d’actions CNP aurait un triple objectif pour Albert Frère : revoir ses partenariats, de préparer sa future succession et de donner la possibilité à BNP Paribas, son partenaire dans le holding, de retirer progressivement ses billes.

L’offre d’acquisition de 48,64 euros par action d’Albert Frère sur la Compagnie nationale à portefeuille (CNP), lancée par la SA Fingen jeudi soir, est liée à un retrait à l’horizon 2028 de BNP Paribas, rapportent samedi les pages de La Libre Belgique et de L’Echo.

Albert Frère a ainsi pour objectif, en lançant cette offre, de revoir ses partenariats, de préparer sa future succession et de donner “la possibilité à BNP Paribas de retirer progressivement ses billes”, dévoile la Libre.

“BNP Paribas est décidée à prolonger le partenariat jusqu’en 2028 tout en ayant un accord sur la liquidité : un tiers de sa participation sera réalisé en mars-avril 2011”, a précisé Gilles Samyn, patron de CNP, le quotidien indiquant que cela représentait un montant de l’ordre de 200 millions d’euros sur une participation totale évaluée à environ 1,2 milliard euros.

“La banque française sortira en effet graduellement d’Erbe d’ici 2028, en six étapes à compter d’aujourd’hui”, détaille L’Echo.

Privatisation, simplification, dividende : les conséquences “officielles” de l’opération sur la CNP

La SA Fingen est détenue par le holding Erbe dans lequel participent Albert Frère et BNP Paribas. La CNP, société du Bel 20, appartient quant à elle à Albert Frère et est le holding majeur du financier wallon.

Dans le communiqué officialisant l’offre de Fingen, la société souligne qu’elle “entend, par la présente offre, privatiser (la CNP) et permettre à tous les actionnaires qui ne lui sont pas liés de céder leurs actions à un prix comportant une prime importante (21,7 %) par rapport au cours de bourse de clôture le jour précédant le dépôt de l’offre (39,97 euros par action, le 2 mars 2011)”.

Plus encore, il en résultera “une simplification du Groupe de Charleroi dans le contexte de laquelle la société deviendra privée et, à long terme, une entité patrimoniale, détenue intégralement par la famille d’Albert Frère et concentrée sur le contrôle conjoint de Pargesa-GBL sur le très long terme”.

Quant au dividende, Fingen écrit encore que, la stratégie de la “nouvelle” CNP étant différente de celle poursuivie par le passé, “son dividende sera désormais fixé chaque année en fonction de l’évolution de sa stratégie d’investissement et des contraintes financières qui seront les siennes, sans définir de politique de croissance dividendaire ou de distribution bénéficiaire comme c’est le cas aujourd’hui”.

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