Airbus: 1.164 emplois supprimés en Europe, dont un seul poste en Belgique

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L’avionneur européen Airbus a annoncé mardi la suppression de 1.164 postes en Europe dans le cadre d’un plan de restructuration, et pourrait fermer son site de Suresnes, en région parisienne, selon les syndicats.

Cette réorganisation se fera sur la base du volontariat, a précisé le directeur des ressources humaines, Thierry Baril, à l’AFP. “Si début 2018, nous devions constater que ces mesures volontaires accompagnées ne sont pas suffisantes, nous serions obligés de considérer des mesures de licenciements économiques contraints”, a-t-il toutefois ajouté. Dans le détail, 640 postes seront supprimés en France, 429 en Allemagne, 39 en Espagne, 54 au Royaume-Uni, un en Belgique et un en Inde.

“Cela représente 11% des effectifs considérés”, selon Thierry Baril. La restructuration du groupe européen, qui emploie 136.000 employés en tout, consiste à fusionner à Toulouse, dans le sud-ouest de la France, les sièges de la branche d’aviation commerciale (Airbus SAS) et du groupe (Airbus Group SAS) d’ici à juillet/août 2017. L a direction a précisé mardi aux syndicats, lors d’un comité européen à Blagnac, dans la banlieue de Toulouse, qu’en outre 325 postes seront transférés, principalement de Suresnes et du site allemand d’Ottobrunn, près de Munich, vers Toulouse.

“La direction a confirmé la suppression de 1.164 postes dans tous les sites et la création de 230 emplois, ce qui fait un solde net de moins de 1.000 suppressions de postes au total”, a pour sa part indiqué à la presse Yvonnick Dréno, coordonnateur du syndicat Force ouvrière (FO) pour Airbus Group (syndicat majoritaire). “La direction a confirmé la fermeture à mi-2018 du site de Suresnes, soit 308 suppressions de postes et 150 +mobilités+ de Suresnes vers Toulouse”, a-t-il ajouté. A Suresnes, l’activité de recherche est supprimée et seuls une dizaine d’emplois de relation publique sera maintenue, a confirmé la direction, sans cependant parler de “fermeture” de ce site. Les syndicats dénoncent une “logique financière” qui pousse un groupe à la tête d’un carnet de commandes record de près de 1.000 milliards d’euros, soit 8 à 10 ans de production, à supprimer plus de 1.000 postes. La direction rétorque qu’elle se doit de poursuivre la réduction de ses coûts, dans un contexte de concurrence exacerbée avec son rival américain Boeing et la venue sur le marché d’avionneurs chinois.

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