Afin de poursuivre son développement international, B Logistics change de nom

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La société spécialisée dans le transport de fret par le rail B Logistics, ancienne filiale à 100% de la SNCB, change de nom et s’appelle désormais Lineas, a-t-elle annoncé jeudi. Le but de la démarche est de continuer à développer l’entreprise à l’échelon européen et d’établir des connexions entre la Belgique et les différents hubs étrangers de transport de marchandises.

En quelques années, la désormais ex-B Logistics est devenue l’un des principaux opérateurs privés du secteur en Europe. Depuis 2015, 69% de l’entreprise appartiennent en effet au groupe de capital investissement européen Argos Soditic, le solde étant dans les mains de la SNCB.

Proche de la faillite, Lineas a mis toutes ses forces dans sa survie, parvenant à être l’un des opérateurs les plus stables financièrement en Europe. Elle est ainsi passée d’un résultat opérationnel de -115 millions d’euros en 2009 à un chiffre positif depuis 2013. L’an dernier, il était de 27 millions, contre 15 millions en 2015. En revanche, le constat n’est pas encore le même pour le résultat net. Son CEO Geert Pauwels table sur une telle performance en 2018, voire peut-être déjà cette année.

“Le nouveau nom devait être totalement différent et avoir une dimension internationale”, explique-t-il ensuite, ajoutant qu’une dimension belge ou une référence explicite au rail n’y étaient plus absolument nécessaires. “Et puis il devait donner l’impression de ce que nous faisons, c’est-à-dire des lignes, des liaisons directes.” Ce que Lineas entend réaliser à l’échelle du continent, en se muant en une véritable société “européenne”, présente dans de nombreux pays.

Pour y arriver et continuer à “grandir de manière rentable”, elle a fait sienne la mission d’inciter les entreprises clientes à changer de mode de transport et à délaisser les camions, dont la part de marché est de 77% en Belgique, contre 8% pour le rail. Une démarche qui améliorera non seulement la mobilité mais également la compétitivité des ports, de l’industrie et des entreprises, qui ne seront plus contraintes par la congestion automobile, et qui aura un impact conséquent sur l’environnement et les changements climatiques, le transport ferroviaire émettant huit fois moins de CO2 que le transport par la route.

Pour arriver à cette fin, l’ex-B Logistics, qui emploie 1.900 personnes, mise sur ses produits traditionnels, c’est-à-dire les trains-blocs, le trafic diffus et le transport intermodal. Mais aussi sur son réseau ‘Green Xpress Network’, un concept que la société a développé de bout en bout en s’inspirant des besoins des clients. Avec comme point central le port d’Anvers, celui-ci consiste en “un réseau de connexions ferroviaires rapides, directes, fréquentes et fiables entre différents carrefours économiques européens”.

Y sont transportés différents types de marchandises sur des palettes mais aussi dans des conteneurs, ce qui permet de véhiculer de gros volumes sur de longues et moyennes distances. B Logistics avait d’ailleurs transporté 31,5 millions de tonnes de fret l’an dernier, pour 29,4 millions un an plus tôt.

Doté actuellement de dix destinations, le réseau Green Xpress Network devrait s’élargir de 20 à 30 autres supplémentaires d’ici 2020. Tout le travail réside désormais dans le fait de réussir à remplir les trains tant à l’aller qu’au retour vers la Belgique, résume Geert Pauwels.

Le premier train affublé du nouveau logo quittera le port d’Anvers le 3 mai prochain, à 10h00.

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