Adecco, leader du travail intérimaire, dans le rouge au 3e trimestre

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Conséquence d’un amortissement de survaleur de 740 millions d’euros sur ses activités en Allemagne et en Autriche, notamment, le suisse Adecco a plongé dans le rouge au 3e trimestre. Le numéro un mondial du travail temporaire a essuyé une perte nette de 513 millions d’euros, contre un bénéfice net de 198 millions un an auparavant.

L’amortissement a été rendu nécessaire au vu de perspectives conjoncturelles plus faibles pour certains marchés ainsi que des changements d’ordre législatif en Allemagne, explique jeudi le groupe établi à Chéserex (ouest) et piloté depuis Glattbrugg, en banlieue zurichoise (nord).

L’amortissement de survaleur n’a toutefois aucun impact sur les liquidités de l’entreprise et la politique en matière de dividendes, ajoute Adecco. L’opération comptable a aussi entraîné le groupe dans le rouge au niveau opérationnel, avec une perte d’exploitation avant intérêts et impôts (EBIT) de 425 millions d’euros, contre un montant positif à hauteur de 266 millions entre juillet et fin septembre 2014.

Côté revenus, Adecco a enregistré une évolution nettement plus favorable, avec un chiffre d’affaires de 5,67 milliards d’euros, soit 9% de plus qu’une année auparavant.

Cité dans le communiqué, le nouveau directeur général d’Adecco, Alain Dehaze, lequel a succédé début septembre à Patrick De Maeseneire, s’est félicité d’une “nouvelle excellente performance opérationnelle”. Le Belge a notamment mis en exergue la “très bonne” croissance affichée en Europe du Sud, au Benelux et sur les marchés émergents.

Adecco a cependant dû se contenter d’une expansion plus modérée sur ses grands marchés d’Europe de l’Ouest, aux Etats-Unis et au Japon. En France, les honoraires encaissés par le groupe, lesquels représentent pas loin du quart (22%) de l’ensemble des recettes, ont augmenté de 1% à 1,26 milliard d’euros.

La plus forte croissance est à mettre au compte de l’Italie, avec des recettes s’envolant de 18% à 330 millions d’euros, suivie du Benelux (+13% à 296 millions) et de la péninsule ibérique (+13% à 236 millions).

En Suisse, le chiffre d’affaires s’est tassé de 3% à 130 millions d’euros.

Evoquant la suite de l’exercice, la direction générale du groupe se montre désormais un peu moins optimiste que par le passé. Alors que la marge d’exploitation avant intérêts, impôts et amortissements (EBITA) s’est fixée à 5,8%, celle-ci n’est plus qu’attendue à 5,2% pour l’ensemble de l’année, contre 5,5% jusqu’alors.

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