7.800 emplois supprimés chez Siemens: l’impact en Belgique pas encore connu

Joe Kaeser, CEO de Siemens. © Reuters

L’impact éventuel pour la Belgique des 7.800 suppressions d’emplois annoncées vendredi par le groupe allemand Siemens, n’est pas encore connu, a indiqué la porte-parole de Siemens Belgique Stéphanie Legay. Un conseil d’entreprise, prévu avant l’annonce, doit avoir lieu mardi prochain.

Le seul site de Siemens en Belgique se situe à Huizingen (Beersel), où travaillent entre 1.400 et 1.500 personnes. Il est spécialisé en activités de ventes et de services. Les syndicats avaient déjà indiqué jeudi qu’ils souhaitaient obtenir des précisions sur ce plan le plus rapidement possible.

3.300 en Allemagne

L’industriel allemand a en effet a annoncé qu’il allait supprimer 7.800 emplois dans le monde, dont 3.300 en Allemagne, dans le cadre de son plan de réorganisation annoncé au printemps dernier devant permettre de faire un milliard d’euros d’économies.

“Dans une volonté de rationaliser les fonctions administratives et de frais généraux, environ 7.800 postes vont être supprimés, y compris quelque 3.300 en Allemagne”, écrit, dans un communiqué, le groupe, qui emploie plus de 300.000 employés au total. Mais ses effectifs totaux resteront “virtuellement stables”, car il a embauché plus de 11.000 personnes dans le monde depuis l’automne, dont plus de 1.500 en Allemagne assure-t-il.

Une nouvelle vague de suppressions d’emplois était attendue depuis l’annonce en mai d’un plan visant à simplifier l’organisation de Siemens. Mais le conglomérat industriel n’avait pas chiffré jusqu’à présent le nombre d’emplois concernés, attendant une rencontre avec les représentants du personnel qui s’est tenue cette semaine.

Tentant depuis un certain temps de regagner en rentabilité, Siemens a décidé de regrouper certaines divisions, de supprimer des échelons hiérarchiques et de recentrer son portefeuille d’activités, jusqu’alors très divers, autour essentiellement de l’énergie, du matériel médical, des systèmes de numérisation pour l’industrie et des transports, avec notamment la construction du train à grande vitesse ICE.

La réorganisation en cours des fonctions administratives et de direction doit permettre à Siemens d’économiser environ un milliard d’euros, une somme qui sera réinvestie dans le groupe.

Sur l’exercice 2014/2015, qui s’achèvera fin septembre, cela se traduira par environ 400 millions d’euros investis pour les opérations commerciales, 400 millions dans la recherche et développement et environ 300 millions d’euros pour “les actifs fixes”, détaille Siemens.

Un chiffre proche concernant les suppressions d’emplois avait déjà circulé dans la presse jeudi, et l’action de Siemens en avait profité en clôturant sur un gain de 0,8% à la Bourse de Francfort. L’effet de surprise émoussé, le titre reculait de 1,34% à 95,01 euros, dans un marché en baisse de 0,74% à 10H39 vendredi.

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