1 entreprise sur 3 ne pense pas retrouver sa santé d’avant la crise

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Pour la majorité des entreprises belges, il faudra attendre 2012 pour qu’elles renouent avec le niveau d’avant la crise. Quelque 35 % estiment cependant qu’elles ne retrouveront plus jamais ce niveau, selon l’enquête conjoncturelle de la FEB.

Pour une majorité d’entreprises belges, le pire de la crise économique est passé. Néanmoins, pour un retour au niveau d’avant la débâcle, il faudra attendre 2012, voire 2013 en ce qui concerne le marché de l’emploi, selon l’enquête conjoncturelle présentée chaque semestre par la Fédération des entreprises de Belgique (FEB).

Il en ressort que la majorité des secteurs ne prévoient pas de dégradation de l’activité économique, de leur rentabilité et de leurs investissements par rapport à décembre 2009. Seule la construction fait grise mine, plombée par les conditions climatiques et le recul des constructions neuves.

Par ailleurs, les entreprises belges se montrent particulièrement prudentes dans leurs prévisions. Ainsi, si la moitié d’entre elles ne prévoient pas de dégradation de leurs investissements et de leur rentabilité, l’autre moitié des sociétés n’escomptent aucune amélioration pour le deuxième semestre, inquiètes du coût de l’énergie et des matières premières.

L’enquête de la FEB pointe toutefois la reprise du marché de l’intérim. “C’est encourageant car ce secteur est traditionnellement un indicateur précurseur”, explique la fédération patronale.

Enfin, à long terme, la grande majorité des entreprises estiment qu’il faudra attendre 2012 pour qu’elles renouent avec le niveau d’avant la crise. C’est particulièrement le cas de la construction, de l’énergie, de la métallurgie et du secteur automobile. Une reprise plus rapide est en revanche attendue par les assurances, les TIC et l’alimentation.

On notera encore que 35 % des sondés pensent qu’ils ne retrouveront jamais la santé qu’ils affichaient avant la crise.

Enquête de la FEB : “La Belgique doit suivre l’exemple de l’Allemagne !”

Le gouvernement fédéral qui sera formé à la suite des élections du 13 juin devra restaurer la confiance, assainir et réformer le plus rapidement possible en s’inspirant du modèle allemand, a déclaré jeudi la FEB, en marge de la présentation de son enquête conjoncturelle.

“Le gouvernement allemand a introduit de nouveaux impôts sur les transactions financières tout en libérant de nouveaux budgets pour la recherche, le développement et la formation”, a ainsi applaudi Rudi Thomaes, administrateur délégué de la FEB.

Sans surprise, la fédération patronale espère également que le nouveau gouvernement s’attellera à réduire le handicap salarial par rapport aux pays voisins. Si possible en concertation avec les partenaires sociaux ; si pas, de manière contraignante, indique-t-elle encore.

Le patronat plaide dans la foulée pour une meilleure activation des chômeurs, y compris des plus de 50 ans : “Malgré la conjoncture, des milliers d’entreprises ne parviennent pas à engager du personnel qualifié, a poursuivi l’administrateur délégué. C’est hallucinant !”

La FEB a enfin refusé de se prononcer sur la coalition de son choix : “Pour nous, ce qui est important, c’est qu’il y ait des mesures et des garanties relatives à l’application de ces mesures”, a conclu Rudi Thomaes.

Trends.be, avec Belga

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