Une entreprise livre des fruits hors normes

Joran Vuye (Re-Fruit) © Photo News

La montagne d’excédents de nourriture étiquetés ‘inutilisables’ prend parfois des proportions indécentes, alors que cela ne devrait pas être ainsi. Joran Vuye a transformé sa frustration à ce sujet en idée de business.

Une tomate cabossée, un concombre qui a poussé de travers ou un fruit hors normes, c’est encore parfaitement utilisable et délicieux, estime le jeune homme d’une vingtaine d’années. Son entreprise Re-Fruit récupère ces produits et recherche des acheteurs pour ceux-ci. Selon Vuye, c’est un succès.

Actuellement, c’est encore une affaire à petite échelle à Renaix, mais à l’automne, il désire déployer son concept dans une ville de taille moyenne (à déterminer). “Je rends les fermiers et les consommateurs heureux”, dit-il. “Aux premiers, j’achète le surplus et le deuxième groupe – citoyens, traiteurs, sandwicheries – achète l’offre. Le tout est en outre approuvé par l’Agence pour la sécurité alimentaire.”

“Ma grande ambition est de combattre le gaspillage alimentaire”, explique Vuye. “Mon offre n’est pas uniquement meilleure marché du fait que mes produits sont légèrement abimés, mais aussi parce que Re-Fruit crée un pont direct entre l’agriculteur et le consommateur. Mes asperges coûtent par exemple 5 euros le kilo, en magasin vous en payez 9.”

“Je considère cela comme ma contribution à l’entrepreneuriat socialement responsable”, dit Vuye, qui a été sélectionné aux Pays-Bas pour un prix pour starters. “Les chiffres sur le gaspillage inutile de nourriture publiés par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture m’ont incité à réfléchir. De ce rapport, il ressort que l’on jette environ 2 millions de tonnes de nourriture comestible en Flandre.”

Re-Fruit était présent au Food Waste Challenge à Grand-Bigard le week-end dernier.

Karel Cambien

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