La moitié des PME ont enregistré une baisse du chiffre d’affaires en 2012

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La moitié des petites et moyennes entreprises ont enregistré une baisse du chiffre d’affaires en 2012, relève mercredi le cabinet d’audit et de conseil Deloitte dans un communiqué. La valeur des PME est encore inférieure de près de 40% par rapport à l’avant-crise, a-t-on également constaté.

En 2012, seules 44% des PME ont connu une croissance de leur chiffre d’affaires qui dépasse l’inflation. Pratiquement tous les secteurs ont été touchés par la crise, seul le tertiaire limitant quelque peu les dégâts, précise Deloitte. La moitié des entreprises ayant vu leur chiffre d’affaires s’amenuiser notent une diminution d’au moins 9,1%. Parmi ces entreprises, un quart a subi une perte de 21% minimum. A l’inverse, la moitié des entreprises ayant enregistré une croissance ont connu une hausse de maximum 8,8%. La rentabilité, tant opérationnelle que financière, est également en baisse.

En termes de valorisation, bien que la PME moyenne ait gagné 3% en 2012 par rapport à 2011, elle affiche toujours une perte de valeur cumulée de 39% par rapport à 2007, l’année antérieure à l’éclatement de la bulle financière-économique, souligne le cabinet de conseil. La moitié des PME ont regagné au moins 5% dans le secteur tertiaire et 7% dans le secteur du commerce. Dans le secteur de la construction, en revanche, la moitié des entreprises ont vu leur valeur dégringoler à moins de 48% de la valeur d’avant la crise. La valeur de l’entreprise industrielle médiane est même descendue à 44% de sa valeur avant la crise.

En 2007, l’année avant l’explosion de la crise financière et économique, 66% des PME réalisaient encore des investissements, pour 58% fin 2012, a encore constaté Deloitte. Le nombre d’entreprises ayant désinvesti en solde atteint un score historiquement élevé de 23%. La cabinet a cependant relevé un point positif: le budget d’investissement des entreprises qui ont investi a augmenté de 22%, et atteint en moyenne 41.100 euros.

Autre motif de satisfaction: la PME belge moyenne a réussi à renforcer en 2012 sa solvabilité réelle. Fin 2011, celle-ci s’élevait à 48,3%, pour 51,7% fin 2012. De plus, un quart des PME se financent elles-mêmes à 74,4% ou plus grâce à des fonds propres. “On peut donc affirmer que les actionnaires, les administrateurs et les gérants représentant les principaux pourvoyeurs de fonds des PME belges”, comment Deloitte.

En revanche, la part des fonds bancaires comme source de financement a baissé de 2,8% l’année passée. Alors que la PME moyenne utilisait encore 15,6 euros de fonds propres par 100 euros à la fin 2011, ce chiffre est descendu à 12,8 euros à la fin 2012. C’est principalement dans le secteur du commerce que la contribution des fonds bancaires a enregistré un net recul: de 16,8% fin 2011 à 11,1% fin 2012. Le cabinet d’audit et de conseil a rassemblé les données de 2012 de 2.500 entreprises pour réaliser cette étude.

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