Gérer les défauts de son manager

Un chef n’est jamais parfait. Jamais. Il peut faire des efforts, suivre des séminaires, consommer du coaching… Mais son fond de personnalité ne changera pas. Encore heureux ! Sinon nous serions dans une société de clones. Il nous faut, toutefois, apprendre à vivre avec les imperfections de nos patrons.


Un manager parfait serait insupportable.
Avant de juger votre supérieur, faites le deuil de sa perfection ! Pour cela, dites-vous que cette perfection serait insupportable :
• Elle justifierait son exigence professionnelle beaucoup trop élevée.
• Elle interdirait de se livrer à la critique.
• Elle réduirait à néant les ambitions de promotion de tous les imparfaits.



Comment vivre avec un manager imparfait ?

Avant toute chose, il est essentiel de faire la part entre les irritations de surface, qui prennent de l’ampleur parce que nous sommes tendus, fatigués, en difficulté sur le plan personnel ou professionnel, et les “rejets” plus fondamentaux. Pour cela, une prise de recul est indispensable.

Commençons par noter sur un papier les qualités et les défauts de notre manager, en nous donnant comme contrainte que les 2 listes doivent être équilibrées en nombre. Enrichissons-les progressivement, sans nous presser. Et, lors d’une période plus sereine, reprenons les listes et effaçons tout ce qui est secondaire : par exemple, le fait qu’il arrive toujours en retard en réunion, qu’il envoie des mails à des heures très tardives ou le week-end… Alors ne resterons que les qualités et défauts essentiels à nos yeux.

Les défauts du manager sont très relatifs.

Ils sont de 2 types :
• Les défauts compensés par des qualités : par exemple, le manager a des difficultés à prendre des décisions, mais il nous suit et nous défend quand nous proposons et agissons. Alors n’hésitons pas à prendre des initiatives, mais sans le court-circuiter. Ou le manager décide trop vite, mais il admet de revenir sur sa décision si on lui prouve qu’elle est bonne. Alors évitons de venir le voir avant de s’être fait son opinion et préparons-nous à argumenter en 2 temps. Dans tous les cas, il faut s’adapter et apprendre à jouer, à ruser avec la personnalité du manager.
• Les défauts rédhibitoires : cette appréciation est très personnelle. En effet, certaines attitudes du manager peuvent nous sembler intolérables parce qu’elles touchent à une valeur essentielle pour nous. Alors que notre collègue, lui, s’en accommode, sa hiérarchie de valeurs étant différente.

Les défauts du chef nous parlent de nous.

L’intolérance aux défauts du chef nous interroge avant tout sur nous. Nous devons apprendre à repérer ce qui nous paraît inacceptable et comprendre pourquoi. Une fois ce travail fait, nous pourrons décider en conséquence si l’intolérable est négociable et, dans le cas contraire, oeuvrer pour quitter ce manager en ayant plus de chances de ne pas nous retrouver face au même type de personnalité. Mais nous sommes là dans des cas extrêmes et, en moyenne, le manager est “gérable”. Il faut avant tout apprendre à se gérer soi-même.

(Source : www.etre-bien-au-travail.fr)


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