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Entre espoir et inquiétude, le bilan du Forum de Davos 2014

Le Forum de Davos qui a réuni le gratin du monde de la finance et de l’entreprise vient de se terminer. Que faut-il retenir de ce sommet ?

D’abord, un peu d’espoir: la reprise est là, tous les participants au Forum de Davos l’ont dit, et du côté américain, il y a même une certaine euphorie vu les derniers chiffres de la croissance US. Mais les participants restent tout de même prudents, car ils se souviennent que la reprise de 2010 avait été annoncée à grandes pompes… et avait finalement vite avorté.

Et puis, il y a eu aussi, comme l’a rappelé La tribune.fr, le message du pape François à destination des patrons réunis à Davos, et qui a douché les participants en leur rappelant à juste titre “qu’il faut que la richesse serve le monde, et pas que le monde soit gouverné par elle”. En effet, si la mondialisation a sorti de la pauvreté 2 milliards d’hommes et de femmes, de nouvelles inégalités font hélas leur apparition. L’écrasement de la classe moyenne dans les pays riches a été au coeur des débats. Et c’est vrai qu’aujourd’hui, le sentiment global, c’est que la classe moyenne est devenue la variable d’ajustement de la crise… au point que certains se demandent si cette tranche de la population ne va pas disparaître.

Au fond, Davos 2014 aura été un millésime plus social que les éditions précédentes. Car la question centrale cette année, selon Christine Lagarde, la directrice du FMI, ça a été l’emploi: “du boulot, du boulot et encore du boulot” a donc été le slogan tout au long de ce Forum. La reprise économique actuelle est en effet largement tempérée par le fait que certains économistes se demandent si l’occident sait et peut encore créer des emplois.

La question fait d’autant plus peur, que plusieurs intervenants ont souligné le fait que les nouvelles technologies fascinaient autant qu’elles inquiétaient: va-t-on recréer une nouvelle société de classe entre, d’un côté, les personnes éduquées, celles qui savent profiter des opportunités de la nouvelle économie numérique, et puis tous les autres ? La question n’est pas théorique, un article du journal flamand De Standaard montrait il y a quelques jours tous les jobs qui allaient disparaître en Belgique suite à l’arrivée des nouvelles technologies.

L’ancien patron de Google, Eric Schmidt, résumait cette inquiétude sous la forme d’une course: “il y a, dit-il, une course entre l’ordinateur et l’homme.” Et l’homme doit absolument gagner, sous-entendu, ce n’est pas certain ! La recommandation de l’ancien patron de Google, relayée par le correspondant à Davos de La Tribune.fr, est donc simple: “nous devons nous préparer et surtout préparer nos enfants à cette bataille”.

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