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Elle court, elle court la rumeur… la rumeur boursière

Ah la rumeur, quand elle nous tient, elle est capable de tout détruire sur son passage, même la Bourse n’y échappe pas ! Ce mardi, c’est la Bourse de New York qui en a fait les frais…

Tout est parti d’une rumeur sur Twitter, selon laquelle la Maison Blanche aurait connu des explosions et Barack Obama aurait été blessé. Bien entendu, l’information a été démentie quelques minutes plus tard. Mais la rumeur était lancée, partie du compte Twitter de l’agence de presse Associated Press, qui compte presque 2 millions d’abonnés et qui est l’une des agences d’informations les plus sérieuses au monde.

Conséquence: tout le monde a été pris de panique et a vendu ses actions pendant 4 minutes, avant qu’arrive un démenti de l’AP et de la Maison Blanche. Car, finalement, on s’est vite rendu compte que le compte Twitter de l’Associated Press avait été piraté par un groupe de hackers dénommé l’Armée électronique syrienne.

Bien entendu, ce n’est pas la première fois qu’un média subit ce genre d’attaque. Mais une semaine après les attentats de Boston, cet incident prouve que les marchés conservent une certaine nervosité. Pire encore, cet épisode démontre que les marchés “ont tendance à réagir violemment à n’importe quelle nouvelle” comme le faisait remarquer un économiste.
C’est inquiétant, dans le sens où l’on se demande comment les marchés peuvent réagir à ce type d’information avec une telle rapidité.

Pour certains observateurs, cela ne peut être que le résultat d’opérations programmées par ordinateur, ce qui est d’autant plus inquiétant, puisque comme vous le savez, aux Etats-Unis, plus de 60% des mouvements boursiers sont le fait de robots spéculateurs, autrement dit, d’ordinateurs très sophistiqués programmés pour réagir à la milliseconde !

C’est fou, car la plupart des acteurs physiques de Wall Street ont réagi avec beaucoup de doute à cette information, d’autant que cette rumeur n’avait été reprise par aucune autre source. Mais en revanche, certains programmes informatiques, mis au point par les grandes banques pour planifier automatiquement des opérations spéculatives, ont, eux, immédiatement suivi, déclenchant “un effet boule de neige”.

Pour le journal Le Monde, la conclusion de cette rumeur varie selon les interlocuteurs : pour les uns, il est clair qu’à Wall Street, on va s’inquiéter de plus en plus de la possibilité de voir une forme de “cyber-guerre” s’installer sur les places boursières au profit d’intérêts quasi indécelables.
Pour d’autres, au contraire, la vraie victime ne peut être que les réseaux sociaux ; leurs messages n’ont jamais été des informations vérifiées, et donc, désormais, les acteurs de la Bourse en auront davantage conscience.

Pour ma part, la conclusion est encore plus simple : les rumeurs, il y en a eu de tous les temps en Bourse, mais aujourd’hui, elle est informatisée et touche deux millions de personnes en une seconde… Il est donc temps d’apprendre à prendre le temps et ne pas courir comme des oiseaux sans tête.

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