Elections14 – Les entrepreneurs wallons et flamands réclament la constitution rapide de gouvernements

(Belga) L’Union wallonne des entreprises et son pendant flamand, le VOKA, ont réclamé lundi au lendemain des élections législatives et régionales en Belgique, la constitution rapide de gouvernements en vue de mener des réformes économiques en profondeur. Les deux organisations patronales demandent aux prochains gouvernements de s’attaquer en priorité notamment à l’handicap salarial et à la hausse des dépenses publiques en vue d’améliorer la compétitivité des entreprises.

Le VOKA appelle à la formation d’un gouvernement flamand et d’une majorité flamande au sein du futur gouvernement fédéral au plus tard pour le 11 juillet -jour de la Fête de la Communauté flamande- afin de mener au plus vite des réformes économiques et sociales “ambitieuses et en profondeur”. Du côté de l’UWE, on n’a pas fixé de date butoir mais on insiste sur la nécessité de mettre rapidement en place des pouvoirs législatifs et exécutifs pour assurer le développement économique de la Wallonie. Pour Jo Libeer, administrateur-délégué du VOKA, il faudra trouver des hommes d’Etat capables de surmonter les différences dans les programmes des partis et de mettre fin aux “guéguerres” politiciennes pour mettre en place rapidement un exécutif au niveau fédéral, la N-VA étant en tête en Flandre et le PS en Wallonie et à Bruxelles. Pour l’UWE, le climat a changé par rapport aux élections de 2010, organisées en pleine crise économique. “Les problèmes structurels persistent”, note toutefois Vincent Reuter, administrateur délégué de l’UWE, qui reconnaît cependant que le gouvernement Di Rupo a réussi notamment à mener la sixième réforme de l’Etat. Pour le VOKA, les majorités régionales et fédérale ne doivent pas être forcément identiques. L’organisation flamande précise toutefois que le prochain gouvernement fédéral devra disposer d’une majorité en Flandre (ce qui n’était pas le cas dans le gouvernement Di Rupo, ndlr) et que si les majorités diffèrent en Flandre et au niveau fédéral, cela ne doit pas affaiblir la position flamande au sein du gouvernement fédéral. Si Vincent Reuter n’est pas surpris côté francophone par les résultats du PS et du MR, il épingle la chute du parti Ecolo, qu’il attribue à des dossiers ‘économiques’ et ‘énergétiques’, avec la gestion controversée de la politique des panneaux solaires. Il estime aussi que l’émergence de petits partis situés aux extrêmes sur l’échiquier politique risque de changer la donne dans les futures années. (Belga)

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