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Deux conseils pour éviter de se tromper avec les spécialistes

Les amateurs de Bourse le savent bien : en matière de conseils ou de pronostics boursiers, on est condamné soit à se répéter, soit à se contredire. Cet adage terriblement vrai n’empêche pourtant pas les experts de donner leurs avis à chaque fois qu’on les sollicite…

Les amateurs de Bourse le savent bien : en matière de conseils ou de pronostics boursiers, on est condamné soit à se répéter, soit à se contredire. Cet adage terriblement vrai n’empêche pourtant pas les experts de donner leurs avis à chaque fois qu’on les sollicite. Comme le faisait remarquer le trader Marc Fiorentino, chaque début d’année, les spécialistes se précipitent dans les médias pour vous expliquer comment gagner de l’argent en 2011. Et ce, avec une assurance qui n’a d’égale, je le cite, “que leur capacité à se tromper régulièrement”.

Le plus étonnant, c’est qu’en Europe, contrairement aux Etats-Unis, on ne compare pas les déclarations de ces mêmes spécialistes avec leurs résultats. Avec l’Internet, il n’est toutefois rien de plus facile que de retrouver les traces des prévisions passées. Mais visiblement, ni les particuliers ni les médias européens ne s’amusent à remonter le temps.

Que faut-il dès lors penser des avis distillés ici ou là ?

Première remarque : la majorité des prévisionnistes sont salariés par une banque ou une compagnie d’assurances. Leurs avis sont donc un peu biaisés dans le sens où, comme l’indique Marc Fiorentino, ils travaillent pour une industrie qui réalise d’immenses profits lorsque la Bourse grimpe. D’ailleurs quand vous avez un spécialiste qui prédit la fin des temps en Bourse, c’est généralement une personne indépendante, comme par exemple le New-Yorkais Nouriel Roubini. Autrement dit, quelqu’un qui ne dépend pas d’une banque pour ses fins de mois.

Cela ne signifie pas que cet expert indépendant a toujours raison et que les experts banquiers ont torts. Mais cet expert indépendant a une liberté de parole que d’autres n’ont pas. Y compris pour dire qu’il faut rester à l’écart des actions.

Deuxième remarque : pour beaucoup de professionnels de la Bourse, les actions sont toujours bon marché. A coup de raisonnements plus ou moins sophistiqués, ils vous expliquent que les actions sont actuellement bradées. Ce message est encore plausible, certes, mais il faut se souvenir que ce sont les mêmes qui disaient que ces actions étaient peu chères en janvier 2007, alors que la Bourse avait connu quatre années de hausse consécutives. La crise des subprimes est venue, quelques mois plus tard, faucher le troupeau de moutons qui avait suivi le conseil à l’aveugle.

Le double conseil de Marc Fiorentino est donc simple : éviter d’écouter le consensus, car il a souvent tort ; pilotez à vue, car se positionner en janvier 2011 en visant dès maintenant décembre 2011 est financièrement suicidaire !

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