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Destins croisés d’icônes

Il ne se passe pratiquement aucun jour sans que l’actualité ne véhicule une information liée à une entreprise technologique. Sony, Apple, Nokia, Samsung, RIM, HTC, Facebook, HP, Microsoft, Google,… pour n’en citer que quelques-unes. Autant de fortunes diverses, de virages bien négociés ou ratés, à une vitesse donnant parfois le tournis.

Il ne se passe pratiquement aucun jour sans que l’actualité ne véhicule une information liée à une entreprise technologique. Sony, Apple, Nokia, Samsung, RIM, HTC, Facebook, HP, Microsoft, Google,… pour n’en citer que quelques-unes. Autant de fortunes diverses, de virages bien négociés ou ratés, à une vitesse donnant parfois le tournis.

Le japonais Sony vient ainsi d’annoncer des pertes record ; près de 5 milliards d’euros pour son exercice 2011-2012, avec la suppression de 10.000 emplois. Facebook, de son côté, a repris cette semaine la société californienne Tagtile, après l’acquisition de la start-up Instagram pour la somme folle d’un milliard de dollars. Mark Zuckerberg est prêt à tout pour s’imposer dans le mobile, un enjeu capital car très profitable.

En effet, si on ne réalise pas soi-même des avancées technologiques suffisantes, on achète le savoir-faire, coûte que coûte. On assiste à une sorte d’emballement au point, parfois, de risquer de cannibaliser ses propres produits. De plus, les comportements des utilisateurs évoluent eux aussi toujours plus rapidement, avec quelquefois un caractère imprévisible. Et les niveaux d’équipement des consommateurs sont très variables selon les continents.

Qu’il est difficile, dans ce contexte, de gérer les entreprises technologiques…

D’ailleurs, cette course effrénée donne parfois lieu à des revirements stratégiques au rythme des changements de patrons. Les firmes américaines HP et Yahoo ! en ont fourni des exemples.

Elles paraissent donc à la fois si puissantes et si fragiles, ces icônes technologiques. Regardez le finlandais Nokia qui vient de dégringoler en Bourse suite à un avertissement sur ses résultats, des résultats négatifs qu’enregistre également RIM, le fabricant canadien de BlackBerry. Selon plusieurs études, après avoir trôné en tête depuis 1998, Nokia n’est plus le premier fabricant mondial de GSM en termes de volumes à l’issue de ce premier trimestre 2012. L’entreprise a manqué le virage du smartphone et se lance à présent – très tard- avec Microsoft dans une entreprise de reconquête de ce marché avec ses Windows Phones. La brève histoire de l’industrie de la téléphonie mobile est cruelle : les fabricants de GSM qui reculent ne remontent jamais.

C’est à présent Samsung et Apple qui dominent. Le coréen connaît une progression spectaculaire, en vue de devenir le premier groupe électronique mondial. Pourtant, il y a moins de 20 ans, Samsung se distinguait principalement par ses télévisions bas de gamme et ses fours à micro-ondes… Aujourd’hui, il joue sur tous les tableaux. Non content de se lancer dans le solaire et les médicaments génériques, ses smartphones Galaxy concurrencent l’iPhone, rien de moins. Et le groupe asiatique fournit une partie des composants (notamment l’écran) du produit vedette de son meilleur ennemi, contre lequel il a plusieurs procès.

Apple n’est pas en reste et se ménage des effets d’annonce. Prenez le dernier en date : le designer français Philippe Starck a révélé qu’il planchait avec la firme américaine sur un projet “révolutionnaire”, évidemment démenti par l’entreprise. Réponse dans huit mois, à en croire ce relookeur d’hôtels, de restaurants ou encore…de brosses à dents, qui a dévoilé des rencontres régulières avec Steve Jobs, le fondateur de la marque à la pomme disparu en automne.

Dans le même registre, Google vient de s’offrir un buzz planétaire, avec “Project Glass : one day…”. Plus de 13,5 millions de personnes ont vécu, à travers un petit film, le quotidien subjectif d’un futur utilisateur de lunettes intelligentes. Des montures technologiques équipées de verres-écrans où s’afficheraient diverses informations pratiques : météo, trafic, plan, disponibilité géolocalisée des amis proches…

Le technologique, c’est aussi du marketing.

Et le consommateur dans tout ça ? S’il parvient à suivre, il n’a que l’embarras du choix pour autant que son portefeuille assume !

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