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Des taux d’intérêt à la sauce Maradona

Un analyste affirme que la politique monétaire menée par Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne, est exactement la même que celle menée par Diego Maradona, lorsqu’il marqua le “but du siècle” en quart de finale de Coupe du monde en 1986 contre l’Angleterre. Explications.

Les économistes de banques ne sont généralement pas des rigolos, on ne les paie d’ailleurs pas pour cela. Et pourtant, l’un d’eux nous a franchement fait sourire : Paul Mortirmer-Lee, un analyste de la banque BNP Paribas a réussi l’exploit de rédiger une note très sérieuse. Dans cette note, il affirme que la politique monétaire menée par Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne, est exactement la même que celle menée par Diego Maradona, lorsqu’il marqua le “but du siècle” en quart de finale de Coupe du monde en 1986 contre l’Angleterre.

Pour comprendre de quoi on parle, il faut revenir en arrière, au 22 juin 1986 précisément. En quart de finale de Coupe du monde, Diego Armando Maradona va marquer par deux fois l’histoire du football. Le premier but, chacun s’en souvient, est marqué de sa main, “la main de Dieu” dira-t-il plus tard. Le second but est moins contestable et c’est l’un des plus beaux buts de l’histoire du foot. Maradona hérite du ballon dans son propre camp, il dribble six adversaires anglais, le gardien, et marque à l’issue d’une course de plus de 50 mètres !

Mais quel est donc bien le rapport avec la Banque centrale européenne ? J’y viens, via cette question : comment le footballeur argentin a-t-il pu inscrire ce deuxième but ? Simplement en courant quasiment en ligne droite. En effet, Maradona s’est contenté de déstabiliser ses adversaires par ses multiples feintes, ayant à peine besoin de les dribbler pour marquer son but.

C’est en gros ce qu’a fait le président de la Banque centrale : en déclarant, simplement, qu’il était prêt à acheter de manière illimitée de la dette publique, il a fait peur aux spéculateurs et a influencé leur comportement dans le sens. Et cela, sans même avoir agi ! Autrement dit, le président de la Banque centrale a manipulé les attentes de ses adversaires en laissant planer le doute sur ce qu’il allait faire exactement, sauf qu’ici, ses adversaires, ce ne sont pas les autres joueurs, mais les spéculateurs. Donc, si vous voulez briller en société, parlez des taux d’intérêt à la sauce Maradona, et vous verrez, effet boeuf…100% garanti !

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