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Des actions européennes ?

Faut-il revenir sur les actions européennes ? La question mérite débat : de plus en plus d’épargnants ne sont pas contents avec le rendement délivré par leur livret d’épargne qui est inférieur à 1%. Ce qui n’enchante pas les épargnants, car ils savent que l’inflation en Belgique est de 2,6 % et donc, leur rendement réel est de – 1,6% si on retire l’inflation.

A la question pourquoi ne pas tenter les actions européennes, la plupart des particuliers font la moue – et ils ne sont pas les seuls. La Norvège, par exemple, a un fonds de pension énorme, car son portefeuille est de l’ordre de 500 milliards d’euros et ce fonds vient de réduire son exposition aux valeurs européennes. L’Europe qui composait près de 48% de ses avoirs ne représente plus que 41%, cette réduction s’est faite au profit de valeurs mobilières mexicaines, coréennes ou russes !

Mais cette attitude norvégienne est typiquement européenne – autrement dit, il n’y a qu’en Europe que l’on a pas confiance en soi. Car toutes les enquêtes auprès des gérants d’actions mondiaux montrent qu’il y a un nouvel appétit pour les actions européennes et donc ces fonds étrangers s’intéressent à nouveau à l’Europe, à nos sociétés donc !

Pourquoi ? Parce qu’en moyenne le rendement des actions européennes est proche de 4%, un joli score par les temps qui courent, et ensuite, parce que si l’on regarde depuis janvier dernier, les scores boursiers, l’indice européen (MSCI Europe) affiche une hausse de 14 %, alors que ceux qui ont misé sur les pays émergents (MSCI Emerging Markets) n’ont réalisé que 3 % de hausse, sans compter que ces pays émergents subissent le recul du dollar face à l’euro –

En réalité, même si la croissance devait être de zéro en 2013, cela ne veut pas dire que la croissance des actions européennes sera de 0 % car ce qu’on a tendance à oublier, c’est que les belles sociétés européennes réalisent souvent au minimum 30% de leurs revenus sur les marchés émergents. Donc, avec un taux de dividende moyen de 3,6% contre à peine 1,6% pour une obligation allemande à 10 ans, les gestionnaires ne comprennent pas qu’on fasse encore la fine bouche devant les actions européennes – la réponse à leur interrogation est simple : les gens ont peur et c’est légitime – les dernières années ne plaident pas en faveur des actions – et donc épargnant échaudé craint l’eau boursière.

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