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De la méfiance à la confiance ?

L’actualité s’annonce à nouveau chargée ces prochains jours, avec une déclinaison sur plusieurs échelons.

L’actualité s’annonce à nouveau chargée ces prochains jours, avec une déclinaison sur plusieurs échelons.

Le traditionnel Forum économique mondial de Davos réunit chefs d’Etat, financiers, banquiers centraux, patrons d’instances mondiales ou de grandes multinationales qui ont assurément bien des sujets de conversation à l’aube d’une année pleine d’incertitudes. On notera au passage que les Etats-Unis, la Chine, la Russie et la France auront un nouveau président dans les prochains mois. Excusez du peu !

Aucune décision n’est attendue dans la station suisse que ne rejoindra pas le Premier ministre Elio Di Rupo, à l’inverse de son prédécesseur Yves Leterme l’an dernier.

Par contre, le sommet européen doit générer des décisions ce lundi à Bruxelles, dans la foulée du rendez-vous de décembre. Certains chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union arrivant en droite ligne des montagnes enneigées, on aimerait qu’un certain esprit convivial propre à Davos – où les relations humaines jouent un rôle important – embaume la capitale belge.

Les grandes rencontres officielles sont en effet le plus souvent teintées de méfiance entre les différents Etats. La tentation est grande, pour plaire aux opinions publiques nationales, de préférer le solo au collectif. Même quand chacun s’accorde sur les solutions à apporter, il importe encore de franchir le pas…

C’est également vrai sur le plan national, et pas seulement dans le domaine des pensions, sujet que nous développons dans ce numéro. Des concertations sont en cours entre le gouvernement, le patronat et les syndicats. Pourtant, la grève générale aura bien lieu lundi, jour du sommet européen, dans une coïncidence jugée opportune ou non, selon les camps. C’est en tout cas une action dommageable pour l’économie belge. Principalement au nom de cette même méfiance, la SNCB n’avait-elle pas fait grève, fin décembre, en réaction à une mesure qui… ne la concernait pas !

Mais il y a encore plus surréaliste. La Wallonie, à travers son bras financier la Sogepa, a commandé une étude sur l’avenir de la sidérurgie liégeoise. Le rapport de l’expert de Laplace Conseils éventé sur la place publique – délibérément ou pas – est dès à présent contesté par certains membres du gouvernement wallon. Et, évidemment, par les syndicats largement mis en cause dans le déclin sidérurgique wallon. Ainsi, un document réalisé par des experts indépendants et financé par le contribuable wallon afin d’objectiver la situation, se retrouve décrié pour ses conclusions dérangeantes. Voilà à nouveau un signe de la méfiance ambiante.

Méfiance, c’est aussi le terme utilisé par le ministre wallon de l’Economie Jean-Claude Marcourt dans son face-à-face avec son homologue bruxellois Benoît Cerexhe. Dans l’entretien qu’ils nous ont accordé, les deux hommes ne cachent pas que ce sentiment a parfois existé entre les deux Régions. Mais les temps semblent changer, chez certains en tout cas.

La définition de “méfiance” fait référence à l’état d’esprit d’une personne qui n’a pas confiance, qui est soupçonneuse. Cette notion en appelle donc à une autre souvent plébiscitée et son exact opposé : la confiance. Pensez à la confiance des marchés, des Etats, des consommateurs, des investisseurs, des patrons, etc.

Finalement, ce terme “confiance” pourrait constituer un indice pertinent du retour à une situation plus favorable, de nature à laisser espérer que le pire est passé ; vivement que le mot revienne en force dans le vocabulaire traitant l’actualité !

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