Contrôles sur prix mentionnés sur les tickets de caisse: levée de bouclier des commerçants

(Belga) L’annonce d’un renforcement par l’Inspection économique, en concertation avec le ministre des Consommateurs, Johan Vande Lanotte, du système d’amendes appliquées en cas d’erreurs sur les prix mentionnés sur les tickets de caisse, suscite une levée de boucliers parmi les commerçants.

Selon le SPF Economie, de 4 à 5% des prix figurant sur les tickets de caisse sont erronés, au détriment des clients. “Chaque année, nous menons des campagnes de contrôle. Et depuis 10 ans, nous ne constatons pas d’amélioration”, explique Chantal De Pauw, porte-parole du SPF Economie. A partir d’octobre, les commerçants qui facturent à leurs clients des prix différents de ceux affichés en rayon seront donc plus sévèrement sanctionnés. Lorsque moins d’1% des produits seront concernés par ces erreurs, le commerçant écopera d’un simple PV d’avertissement. Mais entre 1 et 10% d’erreurs, des amendes seront appliquées: 1.000 euros par infraction pour les grandes chaînes de supermarchés et 500 euros pour les petits indépendants. En cas de récidives graves, le parquet sera averti. La fédération du commerce et des services Comeos juge incompréhensible cette différence. “Nous sommes d’accord avec l’Inspection sur le fait que les prix facturés doivent être corrects. Mais nous ne comprenons pas la logique qui la pousse à appliquer deux tarifs différents, comme si le client avait davantage le droit de bénéficier de tickets de caisse corrects dans un supermarché que dans un autre magasin”, déclare Dominique Michel, administrateur délégué de Comeos, cité dans un communiqué. De plus, selon Comeos, les erreurs seraient moins nombreuses dans les supermarchés que dans les petits commerces indépendants. De son côté, à l’instar de l’union d’indépendants flamands Unizo, le Syndicat neutre pour indépendants (SNI) juge que les amendes prévues, qualifiées “d’amendes monstres”, “n’ont pas le sens de la réalité” et que “le SPF Economie utilise le bazooka pour tirer sur le commerce de détail.” Le SNI demande à rencontrer le ministre Vande Lanotte “le plus vite possible”. (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK)

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