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Connaissez-vous l’indice Big Mac?

Le Big Mac n’est sans doute pas la nourriture la plus diététique au monde, mais les économistes l’adorent, c’est même une de leur nourriture préférée ! Inventé en 1986 par le magazine britannique “The Economist”, l’indice Big Mac est très célèbre auprès des économistes. En effet, selon cette théorie, la comparaison entre le prix du même hamburger entre deux pays permet de savoir si une monnaie est surévaluée ou au contraire, sous-évaluée en comparaison avec le dollar américain.

Le principe est simple : comme le Big Mac est composé de la même manière partout dans le monde, cela permet en principe de le comparer à l’échelle internationale. Cet indice Big Mac donne également la possibilité de comparer le coût de la vie entre différents pays. En Europe, l’institut Bruegel s’est penché sur l’évolution du prix de cet hamburger pour en tirer des leçons sur la zone euro ! Cette enquête montre que c’est en Grèce que le Big Mac est désormais le moins cher ; en six mois, son prix a chuté de 70 centimes pour tomber à 2,60 euros ! C’est la plus forte baisse enregistrée dans la zone euro. Ce qui est intéressant à noter c’est qu’entre 2011 et 2013, le prix du Big Mac n’avait baissé que de 10 centimes environ. En revanche, comme je viens de le dire, sur les six derniers mois, c’est la dégringolade avec une baisse de 70 centimes. Pour les économistes, cette baisse de 70 centimes est un bon signe, elle signifie que les prix – et pas seulement les salaires – ont enfin baissé en Grèce, ce qui rend le pays plus compétitif et donne au passage un peu de pouvoir d’achat aux Grecs. En jargon d’économistes, on appelle cela une dévaluation interne !

Même la Belgique a vu le prix de son Big Mac reculer de 10 centimes, ce qui tend aussi à prouver que la Belgique n’a pas perdu de sa compétitivité contrairement à la France qui, elle, a vu le prix de son Big Mac augmenter de 30 centimes. Bien entendu, cet indice Big Mac n’est pas un indice parfait ; par exemple, il ne prend pas en compte les politiques commerciales des différents pays, ni les différences culturelles qui influent sur la demande du produit en question, mais il a au moins le mérite d’être un assez bon reflet du coût de la vie.

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