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Comment Le Soir tente de ne pas mourir avec les libraires

Les libraires indépendants ont le blues. Cela ne fait pas l’affaire de journaux comme Le Soir, La Libre Belgique et La DH.

Vous le savez, la presse francophone se vend plus mal que par le passé. La faute à qui ? A l’Internet bien sûr, à la presse gratuite évidemment, mais aussi à la baisse des points de vente. C’est en tout cas la thèse défendue par le groupe Rossel, qui détient notamment le journal Le Soir.

Il est vrai qu’entre le 1er janvier 2008 et le 31 mai 2008, on a recensé 54 fermetures de librairies indépendantes contre seulement 11 ouvertures. Le solde est donc bien négatif de 43 points de vente. Et les représentants de la profession tirent régulièrement la sonnette d’alarme.

Même si on le crie pas sur tous les toits, il semblerait que 200 à 250 points de vente seraient à vendre. La raison de tout cela ? Le métier de libraire indépendant n’est rentable qu’à la condition de travailler seul et 12 heures par jour. Sans quoi, pas de salut…

N’oublions pas la concurrence des nouveaux points de vente, une rivalité qui fait mal. GB Express, Proxy Delhaize et Shop’n’Go sont autant de points de vente qui ont souvent un coin presse. Ajoutez à cela le fait que, même sur des produits traditionnels comme le Lotto, il n’y a plus de certitude, puisque les libraires indépendants n’ont plus le monopole de la vente des billets de loterie.

Conséquence de tous ces éléments : les libraires sont moins nombreux à vouloir continuer leur métier. Ce qui ne fait pas l’affaire des quotidiens comme Le Soir et La Libre Belgique, car, comme le disait Daniel Van Wilick, directeur général du Soir, chaque point de vente en moins est un point de contact en moins avec des lecteurs potentiels. Et ne comptez pas sur les grandes surfaces pour compenser les pertes, car la vente des quotidiens se fait surtout le matin, à une heure où les grandes surfaces ne sont pas ouvertes.

Pour compenser cette érosion de lectorat, le groupe Rossel fait preuve d’innovation. Il a relancé le système de la criée, ce qui permet de vendre Le Soir à certains carrefours stratégique de la capitale. Dernière nouveauté en date : la boîte métallique dotée d’un monnayeur, exactement comme aux Etats-Unis. Cette piste vient d’être lancée, il est donc trop tôt pour parler de réussite ou d’échec. Mais c’est une idée positive pour les libraires, car ces boîtes métallique sont déposées non loin d’un libraire – c’est d’ailleurs lui qui alimente cette boîte et perçoit une commission.

Si vous en voyez une dans votre quartier, faites-moi plaisir, achetez un journal et sauvez une profession.

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