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Certaines banques doivent tomber!

Mais quelle est la personne qui peut oser dire une phrase pareille ? Ne cherchez pas ce n’est pas un membre du PTB, mais le très libéral Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne. Et comme si cela ne suffisait pas, il éclaire sa pensée en précisant qu’on ne les éliminera pas pour le plaisir, mais pour faire la preuve de la crédibilité du contrôle opéré par la Banque centrale européenne.

C’est ce qu’on appelle une déclaration fracassante mais cette déclaration s’inscrit dans le cadre du programme d’examen des 128 plus importantes banques de la zone euro. En effet, avant de devenir le seul et unique gendarme bancaire pour la zone euro, et cela en novembre 2014, la banque centrale va réaliser des “stress tests”. Autrement dit, des test de résistance aux choc financiers et économiques de la part de ces 128 banques en question. Ces tests de résistance auront lieu durant une bonne partie de l’année prochaine.

Si Mario Draghi insiste aussi lourdement sur la crédibilité de l’opération, au point de dire que si des banques doivent tomber, elles tomberont, c’est parce que les tests de résistance qui ont été précédemment menés en Europe avaient laissé un goût amer. Et pour cause : qui ne se souvient pas de ces banques irlandaises qui avaient soi-disant réussi haut la main cette épreuve des tests de résistance et qui… quelques semaines après la publication de ces tests sont tombées en faillite, au point que le gouvernement de Dublin a dû voler à leur secours pour leur éviter la faillite. Même chose pour Dexia alors qu’officiellement les tests de résistance étaient corrects.

Aujourd’hui, la banque centrale européenne joue donc sa crédibilité. La BCE va donc réaliser des examens beaucoup plus approfondis que ceux menés en 2011 par l’autorité de contrôle des banques européennes. La publication des résultats est prévue pour octobre 2014. On saura alors quelles seront les institutions bancaires qui devront être recapitalisées… ou éliminées. Le suspens va garder en haleine les marchés financiers d’ici là. Sans oublier les rumeurs qui iront bon train avant la publication officielle ; c’est un nouvel épisode du feuilleton de la crise bancaire qui s’ouvre devant nous.

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