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BP, attention : les multinationales aussi peuvent mourir !

BP devrait se remettre de cette crise, ce qui n’est hélas pas le cas pour les rives du golfe du Mexique. Ceci dit, le mot de la fin n’est pas encore écrit et BP, en bonne multinationale, doit se rappeler qu’une multinationale n’est pas immortelle.

BP a accepté de mettre de côté 20 milliards de dollars pour compenser les victimes de la marée noire. Dans la foulée, le groupe pétrolier suspend son dividende pour les trois premiers trimestres de l’année. Voilà pour la dernière information à ce sujet. En réalité, BP n’avait guère le choix : il a dû accepter les conditions drastiques que lui demandait la Maison-Blanche.

Attention, cette somme de 20 milliards de dollars n’est pas une limite du coût de la marée noire. C’est juste une provision ! Elle a toutefois le mérite de rassurer et de calmer le gouvernement américain mais aussi les actionnaires de BP. Car, à défaut d’être le montant définitif, cette somme de 20 milliards leur donne au moins une idée du coût global. Cela pourrait avoir pour effet d’arrêter la chute vertigineuse de l’action BP en Bourse.

En résumé, BP a craqué mais n’a pas encore sombré. Il faut dire que l’entreprise pétrolière peut faire face financièrement à cette catastrophe. Pour vous donner une idée, son cash-flow cette année devrait être de 30 milliards de dollars. Sans oublier les 10 milliards de dollars de prêts accordés par ses banques et dans lesquels elle peut puiser lorsqu’elle le souhaite.

BP devrait donc se remettre de cette crise, ce qui n’est hélas pas le cas pour les rives du golfe du Mexique. Ceci dit, le mot de la fin n’est pas encore écrit et BP, en bonne multinationale, doit se rappeler qu’une multinationale n’est pas immortelle.

Souvenez-vous : le chimiste américain Union Carbide ne s’est jamais relevé de la catastrophe de Bhopal : l’entreprise a finalement disparu, avalée par un concurrent. Quant à la firme Arthur Andersen, aussi connue mondialement que BP, elle a elle aussi disparu de la circulation, à la suite de la faillite frauduleuse d’Enron.

La leçon de l’histoire, pour BP, est simple : les multinationales aussi peuvent mourir.

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