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Barbe or not barbe ?

Et si pour changer, nous parlions d’un sujet économique un peu plus léger mais néanmoins important pour les hommes : à savoir, leur barbe ! Comme vous aurez pu le constater les stars américaines du grand écran sont, de plus en plus nombreuses, à afficher une barbe, qu’elle soit de 3 jours ou un peu plus drue. Par imitation ou goût personnel, les hommes affichent aujourd’hui de plus en plus leur pilosité faciale. Je ne citerai pas de nom, vous les connaissez d’ailleurs comme moi, mais plusieurs hommes politiques wallons ont d’ailleurs succombé à cette mode.

La barbe plait sans doute à leur conjoint, mais elle n’est pas du goût d’une multinationale comme Procter & Gamble, qui comme vous le savez, possède la marque Gillette. Cette société a enregistré dans ses comptes une baisse claire des ventes de rasoirs et de lames ; on parle d’une baisse de 7,8% des ventes pour les 3 derniers mois de 2013. Les seuls à tirer leur épingle du jeu, ce sont les rasoirs jetables, notamment ceux de la marque Bic. Ce qui est normal selon les spécialistes du secteur interrogés par Le Figaro, avec la crise, nous assistons à un transfert des consommateurs vers le milieu de gamme et vers les rasoirs jetables. En clair, les hommes, crise aidant, ne veulent plus consacrer jusqu’à 25 euros pour un rasoir ou un jeu de lames et donc ils retardent leur achat. La dernière lame n’a jamais servi aussi longtemps et ils peuvent d’autant plus facilement le faire que les dernières générations de lames sont plus performantes et durent plus longtemps !

Bien entendu, pas question pour Gillette ou d’autres grandes marques de ce secteur, d’accepter de perdre du terrain sans rien faire ! Cette marque accélère sa montée en gamme, et paradoxalement, c’est son rasoir ProGlide, le plus cher du marché, qui résiste le mieux à cette crise de la barbe. Grâce notamment à sa dernière innovation : Styler, qui permet aussi de tailler la barbe. Bien entendu, la publicité est également appelée en renfort, nous dit Le Figaro, ne serait-ce que rappeler perfidement que les rasoirs système, contrairement aux jetables, ne provoquent pas de rougeurs !

Au niveau global, ces marques ont également déjà préparé leur riposte, une riposte qui s’appelle le “manscaping”, autrement dit, le constat que si les hommes se rasent moins le visage, ils se rasent de plus en plus d’autres parties du corps dont les aisselles. Des études réalisées par Procter & Gamble, montrent que les hommes et les plus jeunes en particulier se servent souvent des crèmes dépilatoires ou du rasoir de leur petite amie ou épouse. L’idée est de leur offrir davantage de produits marketés hommes pour ce genre d’usage. C’est une manière pour Gillette et d’autres marques de réveiller un marché qui sommeille encore. Oui, le marketing s’insère partout y compris dans les derniers refuges de la pilosité des hommes.

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