Vol de données : HSBC accusé de “lacunes” informatiques

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L’affaire avait fait grand bruit : l’important vol de données bancaires, révélé fin 2009, serait dû à d’importantes “lacunes” dans l’organisation interne et le contrôle des activités informatiques de HSBC en Suisse, estime le gendarme helvétique des marchés financiers.

La Finma, le gendarme suisse des marchés financiers, a relevé lundi des “lacunes” dans le contrôle des activités informatiques de la banque HSBC en Suisse, qui a été victime d’un important vol de données bancaires révélé fin 2009, et a infligé un blâme à l’établissement.

“L’organisation interne et le contrôle des activités informatiques présentaient des lacunes ayant conduit la banque à violer gravement les conditions d’autorisation”, a estimé l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers dans un communiqué.

La Finma, qui avait lancé en mars 2010 une enquête contre HSBC Private Bank après un important vol de données bancaires, a exigé que la filiale suisse du géant bancaire britannique “termine la mise en place conséquente des mesures nécessaires à l’établissement de la sécurité informatique”. Le gendarme des marchés financiers a par ailleurs infligé un “blâme” à l’établissement.

La filiale genevoise de HSBC a subi entre 2006 et 2007 un important vol de données bancaires. Ces données avaient été dérobées par un ancien informaticien de HSBC à Genève, Hervé Falciani, aujourd’hui réfugié dans le Midi de la France.

La justice française avait saisi en janvier 2009, au domicile français d’Hervé Falciani, des fichiers codés dans le cadre d’une demande des autorités judiciaires suisses, soupçonnant Falciani de détournement frauduleux de données confidentielles. Le décryptage des fichiers HSBC a permis d’identifier 127.000 comptes appartenant à 79.000 personnes, dont 8.231 Français, avait annoncé Eric de Montgolfier, procureur de Nice, en avril 2010.

HSBC prudente malgré des bénéfices doublés en 2010

HSBC a plus que doublé ses bénéfices en 2010, grâce à la chute de ses provisions pour risques de crédit. La banque britannique a engrangé un bénéfice net de 13,2 milliards de dollars, contre 5,8 milliards l’année précédente. Le produit net bancaire est en hausse de 3,1 %, à 68,3 milliards de dollars, a indiqué l’établissement lundi.

L’envolée spectaculaire du résultat net s’explique surtout par l’effondrement des charges pour dépréciations pour risques de crédit, qui ont fondu de 47 %, à 14 milliards, leur plus bas niveau depuis 2006, avant l’éclatement de la crise des subprimes aux Etats-Unis.

Côté perspectives, Stuart Gulliver, son nouveau CEO, assure que HSBC bénéficie “d’un début d’année satisfaisant, l’activité de prêt restant dynamique, principalement sur les marchés émergents et en ligne avec le niveau des échanges mondiaux”.

Cependant, la banque se montre prudente pour la conjoncture mondiale, soulignant qu'”à court terme, des risques continuent de peser sur la croissance mondiale, à commencer par celui posé par le cours élevé du pétrole”.

Trends.be, avec Belga

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