“Une taxe sur la spéculation pénalisera surtout les petites entreprises”

Vincent Van Dessel © BELGA

Le CEO d’Euronext Bruxelles, Vincent Van Dessel, a fait part mardi, dans le cadre de la présentation des chiffres annuels de la Bourse de Bruxelles, de son opposition à la possible instauration d’une taxe sur la spéculation, estimant qu’une telle taxe priverait le moteur de carburant. Selon lui, “cette taxe touchera surtout les petites entreprises”.

Pour Vincent Van Dessel, notre pays est, sur de nombreux points, plus strict que les règles européennes. “Ce sont des cadeaux pour nos concurrents”, prévient-il, en référence aux nombreuses exigences requises en matière de prospectus, au quota de femmes ou encore à la taxe sur les transactions financières qu’il qualifie de “taxe suicide”. “Si elle arrive dans un contexte européen, je n’y vois pas de problème. Mais pas tout seul.”

Les statistiques d’Euronext Bruxelles montrent que les courtiers anglo-saxons gagnent toujours plus de terrain en Bourse: la part des Belges est, elle, passée de 32,1% il y a 10 ans à 3,6% l’année dernière. Plus de trois quarts des opérations boursières sont effectués par des courtiers provenant du Royaume-Uni.

Le CEO d’Euronext Bruxelles formule en outre une série de demandes à l’adresse des responsables politiques en proposant d’encourager le dividende en actions ou en faisant glisser l’avantage fiscal sur le compte d’épargne vers les dividendes. “Il y a trop d’argent sur les comptes d’épargne, il serait préférable que cet argent soit investi dans l’économie réelle”, estime encore Vincent Van Dessel.

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