Une agence de notation coupable de “fuites” ?

La SEC, le gendarme de la Bourse US, dénonce, au sein d’une des trois grandes agences de notation, la possibilité de fuites sur les décisions concernant la notation des entités qu’elle examine. De quoi faire (re)monter la pression sur Fitch, Moody’s et S&P, déjà accusées d’avoir largement favorisé l’éclatement de la crise.

Les procédures internes d’une des trois grandes agences d’évaluation financière semblent “permettre” des fuites sur les décisions concernant la notation des entités qu’elle examine, selon un rapport de la Securities & Exchange Commission, le gendarme de la Bourse US, en ligne samedi.

Ce document, d’une vingtaine de pages, est le dernier rapport des services de la SEC sur les trois grandes agences de notation, Fitch, Moody’s et Standard & Poor’s, et les sept autres de moindre importance reconnues aux Etats-Unis. “Dans l’une des grandes agences de notation, les procédures relatives à la diffusion d’une décision de notation imminente semblent permettre dans certains cas une diffusion restreinte de ladite décision avant que celle-ci soit communiquée au public”, indique le rapport.

Ses conclusions ne nomment précisément aucune agence. La loi de réforme de la finance promulguée en juillet 2010 a imposé cet examen sur une base annuelle, alors qu’il était jusque-là biennal. Le rapport de la SEC porte en conséquence, cette fois encore, sur deux ans (2009-2010).

Les agences de notation se sont vu reprocher de porter une lourde part de responsabilité dans le déclenchement de la dernière crise, car elles ont accordé leur note maximale à de nombreux produits financiers immobiliers qui se sont avérés hautement toxiques et sans valeur. Soupçonnées de conflits d’intérêts multiples, elles font l’objet de plusieurs enquêtes aux Etats-Unis.

Trends.be, avec Belga

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