Top 10 des paradis fiscaux où il fait bon s’expatrier en 2015 (en images)
Pour leur qualité de vie, leur accessibilité ou encore leur santé économique, mais surtout, pour leurs taux d’imposition avantageux, voici les dix pays où vous devriez poser vos valises.
P.S
En première position, on trouve Antigua-et-Barbuda. Ce petit nouveau au classement est un pays des Antilles, situé juste au-dessus de la Guadeloupe. Outre son climat, il regorge d’atouts, notamment du côté de sa fiscalité. Sur ces deux îles, seuls les revenus de sources locales sont imposés. Il n’y a ni impôt sur la nationalité, ni sur la succession, ni sur la fortune. Et les revenus qui proviennent d’autres pays sont également exonérés. Il est aussi très facile de s’installer dans ce pays où, d’après le cabinet Bradley Hackford, “les banques locales prennent en outre très au sérieux la confidentialité“. Il suffit en effet d’un peu d’argent, et ce grâce au fameux “programme de citoyenneté par investissement“. En d’autres termes, si vous contribuez au développement du lieu à hauteur d’au moins 250 000 dollars, ou si vous achetez un bien immobilier (parmi une liste agréée par le gouvernement) d’au moins 400 000 dollars sur l’île, vous obtenez la nationalité.
Si le bout du monde ne vous tente pas plus que ça, sachez qu’à moins d’une heure d’avion, le Royaume-Uni est un excellent paradis fiscal. D’abord, il n’y existe pas d’impôt sur la fortune. Ensuite, sa législation différencie les résidents et les domiciliés. Vous pouvez être résident pendant une période maximale de sept ans (ensuite, il faudra envisager les Antilles ou débourser 30 000£ par an pour conserver le statut). Cela vous permet de vivre en Angleterre sans pays d’impôts sur les revenus de source non locale. Votre fortune hors du pays sera également exonérée. Vous n’avez même pas à la déclarer, ce qui garantit une confidentialité exemplaire…
La dernière destination sur le podium est Monaco. Là-bas, vous ne payerez aucun impôt sur vos revenus (à moins d’être Français, auquel cas vous devrez continuer à remplir les caisses de l’Hexagone). Il n’y a pas non plus d’impôt sur la fortune, les donations à ses héritiers directs, les successions, et le patrimoine, qu’il soit situé dans le pays ou ailleurs. Bien sûr, n’importe qui ne peut pas profiter de ces exonérations alléchantes. Pour vivre sur le Rocher, il faut être riche. Très riche. Vous devez justifier de ressources suffisantes pour ne pas avoir à y travailler, ouvrir un compte à Monaco, et y déposer la coquette somme de 500 000 euros.
A Andorre, les impôts sur les personnes physiques ou sur les sociétés ne dépassent jamais 10% du revenu. A condition de choisir le statut de la résidence sans permis de travail proposé par le pays. D’après le cabinet Bradley Hackford, “à l’heure actuelle, les personnes résidentes à Andorre sans y travailler sont soumises à un taux d’imposition de 0%”. Grâce à ce système fiscal, le pays qui compte moins de 100 000 habitants attire de nombreux étrangers. Français et Espagnols ne sont pas les seuls à se presser sur ses montagnes. Les Russes, et plus récemment les Asiatiques, seraient de plus en plus nombreux à s’y installer. Ils profitent aussi de l’absence d’impôts sur la succession et sur la fortune. Pour bénéficier de ces avantages, il faut investir 350 000 euros dans le pays, via un dépôt bancaire, un bien immobilier, ou le financement d’une société andorrane. Le gouvernement demande aussi une caution de 50 000 euros, et au moins 90 jours de présence sur le territoire par an à ses futurs citoyens.
Pour le cinquième paradis fiscal, destination le soleil. Profiter des plages et des cocotiers aux Bahamas ne coûte pas cher en impôts. Les revenus des personnes physiques sont même de… 0%. Résultat, il n’y a même pas de déclaration à faire. Il en va de même pour les successions et impôts sur la fortune. Pour goûter aux joies des “bars et casinos”, “sports nautiques” et autres atouts dont regorge l’archipel, il faut là encore réaliser un investissement conséquent. Il doit être d’au moins 500 000 dollars, soit environ 367 000 euros, et prendre la forme d’un achat immobilier. Les plus pressés pourront choisir la procédure accélérée moyennant un achat d’au moins 1 500 000 dollars, soit à peu près l’équivalent de 1 100 000 euros.
Vient ensuite l’île Maurice, où les revenus des personnes physiques sont taxés à hauteur de 15%. Chaque année, elle attire toujours plus de Français, séduits par l’usage de la langue de Molière, mais aussi par ses nombreuses possibilités d’exemptions ou de déductions d’impôts pour les revenus générés à l’étranger. Les entreprises installées sur le territoire, elles, sont taxées à hauteur de 3 à 15%. Pour s’installer, différentes procédures existent. La “plus facile” d’entre elles d’après le cabinet consiste à acheter un bien immobilier d’une valeur d’au moins 500 000 dollars. Il doit, pour que cela soit accepté, appartenir à une liste, celle du fameux “programme IRS“. Les étrangers peuvent aussi obtenir la nationalité en s’engageant dans une entreprise déjà implantée sur l’île. En y investissant de l’argent et en y garantissant un revenu d’au moins 130 000 dollars par an. Enfin, il est aussi possible de directement faire appel au Premier ministre du pays pour demander la nationalité mauricienne, si l’on vit sur le territoire depuis plus de cinq ans.
Malte arrive en septième position. Le régime fiscal y est très attractif à condition de ne pas avoir la nationalité maltaise, et de se contenter de vivre sur l’île. Cela permet de bénéficier d’exonérations d’impôts sur les ressources générées à l’étranger. Seuls vos revenus de source locale, ou ceux rapatriés sur l’île, vous coûteront un peu plus : l’impôt y est égal à 15 à 35%. Pour profiter de ce paradis fiscal, il faut s’acquitter d’une taxe annuelle de 20 000 euros, la somme grimpant à 25 000 euros si vous n’êtes pas Européen. Il faudra y ajouter 2 500 euros par personne, 5 000 pour les non-Européens. Vous pouvez aussi choisir d’autres options, mais il vous en coûtera presque tout autant. A ces frais s’ajoute le coût de la procédure d’expatriation. Avant de pouvoir résider à Malte, il vous faudra en effet débourser au moins 275 000 euros, ou justifier de revenus suffisants, ces obligations variant selon le statut choisi.
A Gibraltar, Bradley Hackford vous promet un “climat doux” et “une fiscalité très favorable”. En effet, le pays a instauré un plafond pour les impôts, qui ne pourront dépasser 30 000£ par an. A l’inverse, un impôt minimum égal à 22 000£ doit être versé chaque année. Il n’existe à Gibraltar ni TVA, ni droits de succession, ni impôts sur les intérêts générés via l’épargne, ni impôt sur la fortune. Les sociétés implantées sur le territoire sont quant à elles soumises à des taux d’imposition allant de 0 à 10%. Mieux vaut avoir un porte-monnaie bien fourni pour pouvoir profiter de tous ces avantages. Pour résider dans le pays, vous devrez soit justifier d’un revenu supérieur à 120 000£ par an, soit avancer la preuve que vous possédez au moins deux millions de livres, soit 2 700 000 euros, que vous possédez un bien immobilier sur le territoire, mais que vous n’y avez pas résidé ces cinq dernières années, et que vous ne comptez pas y exercer une activité commerciale (sauf exception). Bref, un véritable parcours du combattant.
En neuvième position, on trouve les Emirats Arabes Unis. Les règles de la fiscalité du pays sont simples comme bonjour : il n’y a pas d’impôts sur les personnes physiques, ni sur les sociétés, et pas non plus de TVA ou d’impôt sur la fortune. L’agence vante aussi un système bancaire “bien régulé et parfaitement confidentiel” et un “centre financier international reconnu et très dynamique“. La ville de Dubaï regorge de “zones libres” organisées selon le secteur d’activités, qui favorisent l’implantation des entreprises. C’est via cette installation que l’on peut espérer obtenir un droit de résidence. Cela ne prend alors que dix à quinze jours. En revanche, pas question de déserter le pays une fois qu’on y a goûté. Si vous en êtes absents durant une période continue de six mois ou plus, vous perdez votre résidence.
En dernière position des dix meilleurs paradis fiscaux se trouvent les désormais renommées îles Caïmans. Que ce soit pour les personnes physiques ou pour les sociétés, le taux d’imposition y est de 0%. “Il n’existe aucune imposition directe“, écrit ainsi Bradley Hackford. Y compris pour les sociétés. Pour résider dans ce pays libre de taxes, il faut être financièrement indépendant (c’est-à-dire justifier de revenus d’au moins 120 000 dollars par an sans avoir à travailler sur les îles), démontrer “une surface financière importante“, et investir 500 000 dollars sur place. Sinon, il faudra implanter une société sur l’île.
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