Séparer banques de détail et d’investissement : fausse bonne idée ?

© Thinkstock

Scinder les activités des banques britanniques avec, d’un côté, l’argent des particuliers et, de l’autre, les opérations d’investissement : l’idée fait débat outre-Manche. Selon certains, cette décision serait cependant à l’origine de la crise aux Etats-Unis…

Une réforme structurelle obligeant les banques à séparer leurs activités d’investissement de leur activité de détail fait partie des options envisagées samedi par le chef de la commission bancaire indépendante créée, au Royaume-Uni, pour prévenir une nouvelle crise financière majeure.

Cette commission, présidée par John Vickers, ancien membre de la Banque d’Angleterre, doit remettre un rapport intérimaire en avril et ses propositions définitives en septembre prochain.

“Si la probabilité et/ou l’impact d’une faillite bancaire peut être réduit par des formes de séparation entre les activités bancaires, elle peut aussi l’être par des exigences de fonds propres” plus sévères, a estimé John Vickers, refusant de trancher dans un débat brûlant au Royaume-Uni.

L’idée de séparer les activités dites “de détail” des banques, c’est-à-dire la gestion de l’argent des particuliers, de celles d’investissement, qui incluent des opérations souvent risquées réalisées pour leur propre compte sur les marchés financiers, fait rage en Grande-Bretagne depuis la crise financière.

Cette mesure est combattue avec vigueur par certains, qui la jugent dangereuse pour l’équilibre du secteur financier et assurent que le modèle de banque “universelle”, associant les deux types d’activités, permet d’étaler les risques.

Les grandes banques britanniques, qui défendent bec et ongles leur modèle d’établissements universels, pourraient en outre transférer leur siège hors du Royaume-Uni si l’on tentait de les découper.

L’Etat anglais avait été obligé de débourser des dizaines de milliards d’euros lors de la crise financière de la fin de 2008 pour empêcher le naufrage de grandes banques britanniques.

Trends.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content