Secret bancaire : la Suisse veut sauver ce qui peut l’être

© Epa

Le secret bancaire suisse, jugé inviolable voici quelques années, s’est considérablement affaibli en raison des attaques de la communauté internationale. Le nouveau gouvernement helvétique devra lutter fermement pour défendre ce qui subsiste.

Le 13 mars 2009 a sonné le glas pour la place financière helvétique, qui a bâti sa fortune sur son refus de coopérer en matière d’évasion fiscale. Sous la pression des grands pays européens et des Etats-Unis, Berne avait finalement accepté de se conformer aux normes de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en matière d’échange d’information fiscale.

Concrètement, la Confédération s’est engagée à fournir une assistance administrative en cas de soustraction fiscale aux pays qui en feraient la demande, une révolution dans un pays qui pratique le secret bancaire depuis environ un siècle.

Le secret bancaire punit par des peines de prison toute divulgation d’information sur les clients. Depuis 2009, cependant, les banques doivent répondre à des demandes d’information en cas d’évasion fiscale.

Cette situation avait fait de la Suisse l’une des places financières les plus discrètes au monde. Les quelque 300 banques établies dans la Confédération géraient, en 2007, plus de 3.000 milliards de francs suisses pour le compte de dépositaires étrangers. Mais avec les attaques répétées contre le secret bancaire, le montant des dépôts étrangers a baissé en trois ans de 22 %, à 2.396 milliards de francs suisses (1.938 milliards d’euros).

Trends.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content