Quelle banque française a le mieux limité la casse en 2011 ?

© Thinkstock

2011, annus horribilis pour les banques hexagonales qui ont malgré tout, dans l’ensemble, limité la casse. Voici les 4 principaux obstacles qui se sont dressés devant elles… et le nom de celle qui a franchi la ligne d’arrivée loin devant ses rivales.

Malgré un second semestre apocalyptique pour les marchés, les banques françaises ont limité la casse en 2011 et préservé des bénéfices confortables, mais restent engagées dans des changements majeurs et dépendantes d’une conjoncture très incertaine.

Cette annus horribilis aura ressemblé à une course d’obstacles pour les trois grandes banques françaises cotées, BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole.

1. Grèce. Le premier et le plus élevé d’entre eux, la Grèce, leur aura coûté 5,6 milliards d’euros de dépréciations sur leurs obligations à elles trois, voire près de 7 milliards en ajoutant BPCE et Natixis. Le Crédit Agricole a même dû ingérer une double ration de crise grecque, toujours lestée par sa filiale grecque Emporiki, qui lui a coûté 1,2 milliard de plus.

2. Marchés. A cette potion amère s’est ajouté le dérèglement des marchés, qui ont marché sur la tête à partir du mois d’août et pilonné sans relâche les banques européennes, en particuliers les françaises.

3. Dollar. Stigmatisés pour leur appétit de dollars, les établissements hexagonaux ont été contraints de prendre des mesures d’urgence pour réduire leurs besoins de financement en billets verts, quitte à se désengager de certains métiers.

4. Régulation. Ce virage stratégique inattendu s’est ajouté à l’accélération brutale du calendrier réglementaire, le superviseur européen (EBA) réclamant, dès juin 2012, un niveau de fonds propres très élevé. Pour y satisfaire, les banques françaises ont accéléré la mise en réserve des résultats, quitte à ne pas verser de dividende comme Société Générale et Crédit Agricole SA, et ont entamé un régime drastique pour réduire leur bilan.

Résultat : au terme de cette course de haies, BNP Paribas a franchi la ligne, fin 2011, avec une large avance. A l’autre bout du peloton emmené par BNP Paribas, Crédit Agricole a fini l’année le souffle court, l’entité cotée affichant sa première perte annuelle depuis l’introduction en Bourse, en 2001.

Pour 2012, aucun établissement français n’a osé se lancer au jeu des pronostics et tous, comme l’ensemble de leurs grands rivaux européens, naviguent à vue.

Trends.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content