Premier bulletin pour Degroof Petercam

Xavier Van Campenhout (Petercam) et Philippe Masset (Bank Degroof) © Petercam - Bank Degroof

Issu du rapprochement de l’ancienne Banque Degroof et de la société de Bourse Petercam, le nouveau groupe Degroof Petercam a publié ce vendredi ses premiers résultats annuels depuis la fusion des deux maisons. Et malgré tous les changements internes inhérents à cette année de transition, les bénéfices sont au rendez-vous, selon son CEO Philippe Masset.

L’an dernier, le nouvel ensemble a ainsi engrangé un bénéfice net consolidé de 96 millions d’euros, contre 111 millions un an plus tôt (- 13 %). Mais en dehors d’une série d’éléments exceptionnels surtout liés aux charges d’intégration, le bénéfice opérationnel du groupe s’est stabilisé à 125,3 millions d’euros, contre 124,6 millions un an plus tôt (+ 0,6 %).

Année de transition

Année de transition ou pas ? Malgré les apparences, “les bénéfices attendus de l’intégration sont au rendez-vous, a indiqué le CEO de Degroof Petercam Philippe Masset. Certes, une fusion n’est pas toujours un exercice facile. Cela demande beaucoup d’énergie et de travail. Mais la combinaison des deux maisons génère une vraie dynamique et un positionnement qui nous permettent d’aborder le futur pour nos clients de façon enthousiaste. Le processus se fait dans le timing prévu. Nous sommes tout à fait on track par rapport au plan qui avait été soigneusement préparé. La structure du groupe est totalement en place et les équipes sont largement repositionnées dans leur destination finale.” Ne reste plus qu’à finaliser la migration de l’informatique de Petercam vers la plateforme upgradée de Degroof (50 millions d’euros investis sur trois ans dans l’informatique au sens large du groupe), ce qui sera fait d’ici la fin de l’année.

Revenus stables

Malgré tous ces changements internes, Degroof Petercam a néanmoins vu ses revenus progresser légèrement, cela aussi malgré “un environnement économique et financier qui reste difficile”, a souligné le numéro 2 du groupe Xavier van Campenhout (head of private banking), faisant allusion à la quadruple pression à laquelle sont soumis pour le moment les banquiers (pression concurrentielle, pression des taux d’intérêt, pression réglementaire et pression technologique). Concrètement, alors que l’efficacité opérationnelle reste à améliorer (rapport coûts-revenus tournant toujours autour de 70 %), les revenus du groupe ont progressé de 4 millions d’euros pour pointer à 492 millions (contre 488 millions en 2014).

Merci le private banking !

S’appuyant sur 11 bureaux régionaux en Belgique, les quatre métiers de la banque (private banking, asset management, investment banking et asset services) ont contribué à la croissance des rentrées. A commencer par la gestion de patrimoine qui a enregistré une augmentation appréciable de son volume d’affaires, compensant ainsi la pression exercée sur les marges par la faiblesse des taux d’intérêt.

Présent dans neuf pays et employant environ 1.400 personnes, le groupe totalise désormais 27.000 clients pour un total de 50 milliards d’euros d’actifs sous gestion, contre 46,5 milliards avant fusion des deux entités fin 2015 (soit une hausse de 7,4 %). Cette hausse s’explique bien sûr par un effet de marché positif (hausse des Bourses) mais aussi par l’arrivée de nouveaux capitaux du côté de la clientèle privée (apport net de 1,2 milliard d’euros). “Commercialement parlant, ce fut une très bonne année en Belgique”, a souligné Xavier Van Campenhout. Le groupe conforte ainsi sa position de leader sur le marché du private banking. “Nous sommes de loin le premier joueur indépendant”, a indiqué Philippe Masset, faisant référence aux 36 milliards d’euros d’actifs sous gestion qu’affiche le groupe pour le compte de sa clientèle privée, dont rien que 26 milliards en Belgique.

Profil de risque

Sur un plan purement financier, le groupe présente un encours de crédits qui s’élève à 1,7 milliard d’euros, pour un bilan total de 7,9 milliards d’euros et des dépôts de 6,4 milliards. Avec 468 millions de capitaux durs, elle affiche un ratio de fonds propres (CET1) pointant à… 16 ! Bref, “Degroof Petercam est la banque belge la moins sensible aux stress tests“, a encore indiqué Philippe Masset, parlant de profil de risque bien balancé pour une banque spécifique, doté d’un actionnariat familial… et avec un centre décision en Belgique.

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