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Pourquoi les experts boursiers alarmistes ne sont (presque) jamais écoutés

À force de voir la Bourse grimper contre vents et marées, certains experts pensent que nous allons, le sourire aux lèvres, vers un nouveau krach boursier.

C’est vrai que la Bourse, et notamment la Bourse américaine, vole de record en record et rien ne semble l’arrêter. Ni les tensions géopolitiques, que ce soit en Ukraine ou en Irak, ni les mauvais chiffres macroéconomiques. On a l’impression que les investisseurs ne sont plus guidés que par un seul facteur: le fait que les taux d’intérêt soient bas et qu’ils vont le rester encore pendant plusieurs mois.

Pourquoi les experts boursiers alarmistes ne sont (presque) jamais écoutés

Bien entendu, à chaque fois que les Bourses atteignent des sommets, il y a des toujours des spécialistes pour justifier un retour à la réalité, un retour le plus souvent brutal. Pourtant, malgré leurs avertissements, ces spécialistes sont rarement écoutés. Et j’ai presque envie de dire que c’est normal. La raison ? En Bourse, ce qui compte, ce n’est pas d’avoir raison, mais c’est d’avoir raison à temps !

En effet, ce qui compte le plus dans une décision d’achat ou de vente, c’est le timing, le timing et encore le timing ! Prenez le cas d’Alan Greenspan, l’ancien président de la banque centrale américaine. Il est connu pour avoir prévenu les investisseurs qu’une bulle était en train de se former sur les marchés boursiers et qu’elle allait éclater. Évidemment, comme il était président de la banque centrale américaine, il ne l’a pas dit aussi platement que moi ! À l’époque, nous sommes en décembre 1996, il avait parlé “d’exubérance irrationnelle”. L’expression était tellement savoureuse qu’aujourd’hui encore, on l’utilise pour dire qu’il y a une bulle.

Quand je vous parlais de l’importance du timing, ceci est la meilleure preuve. Entre le moment où Greenspan nous a avertis qu’il y avait une bulle (décembre 1996) et son éclatement en mars 2000, il s’est écoulé presque 4 ans. Bien entendu, pendant tout ce temps-là, la Bourse avait continué à grimper ! Voilà pourquoi les investisseurs n’écoutent pas toujours ce genre d’avertissement, ils espèrent encore profiter de la hausse avant le début de la chute. Les traders, qui sont des hommes qui utilisent souvent des expressions disons viriles, disent qu’à force de pisser contre le vent, on se retrouve mouillé. Donc, oui, avoir raison trop tôt en Bourse, c’est avoir tort.

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