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Pourquoi la prochaine crise sera bien pire que celle-ci

Imaginez deux amis qui se rencontrent et qui auraient un dialogue équivalent à celui-ci: Que feras-tu le “jour d’après” ? Mais de quoi parles-tu ? Le jour “d’après quoi” ? Mais du jour d’après la crise !

Mais quelle crise ? Ne sommes-nous pas déjà en crise ? Si, si, je suis d’accord avec toi, mais il y en a une nouvelle, elle arrive et elle va exploser bientôt. Et figure-toi qu’elle sera pire que la prochaine. Je te demande donc si tu as acheté un peu d’or, car cette nouvelle crise, crois-moi, elle sera sanglante !

En fait, ce dialogue n’est pas vraiment imaginaire, il résume seulement la pensée de certains analystes ou économistes qui pensent en gros que “si nous avons adoré cette crise, on va davantage aimer la prochaine !” C’est le cas, par exemple, de Marc Touati, un économiste français adoré des médias et qui a généralement une vision plutôt optimiste des choses. Mais là, pas du tout. Il a viré sa cuti. C’est étonnant, car tant le FMI, que la BCE et la Commission européenne, bref, l’élite économique, pense au contraire que la zone euro est sous un triple signe astral positif. Que grâce à la baisse du pétrole, de l’euro et des taux d’intérêt, l’économie de la zone euro est repartie de l’avant.

La preuve: c’est que la plupart des économistes ont revu à la hausse les perspectives de croissance de la zone euro. Et c’est justement cela qui fait peur à Marc Touati. Il pense que quand tout le monde pense la même chose, c’est le moment de se mettre aux abris. Bref, il pense qu’il faut se méfier du consensus, surtout si les instituts qui sont derrière ce consensus se sont plantés dans les grandes largeurs par le passé !

Pourquoi la prochaine crise sera bien pire que celle-ci

Je vous passe les détails de son raisonnement, mais selon Touati, nous allons tout droit vers un nouveau krach boursier, sans doute pour l’automne prochain ! Et pour lui, cette future crise sera pire que celle dans laquelle nous nous débattons encore, car les gouvernements n’ont plus de cartouche pour nous sortir du pétrin. Et donc, sa peur, il nous la livre brut de décoffrage. Il a peur que les autorités ne se réveillent un beau matin – enfin je ne sais pas si l’expression est heureuse, car généralement, c’est un vendredi soir – et taxent de 10%, par exemple, tous les comptes d’épargne qui ont plus de 100.000 euros, exactement comme à Chypre.

Marc Touati n’est pas le seul à penser de la sorte. Une financière et commentatrice avisée de la matière boursière comme Simone Wapler pense exactement la même chose. Mme Wapler pense même que ceux qui n’auront pas planqué un peu d’or physique pour ces lendemains qui forcément vont déchanter seront les cocus volontaires de cette nouvelle crise, car ils ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas.

Pour ma part, face à ces prévisions apocalyptiques, je suis un peu comme dans la chanson de Jean Gabin: je sais que je ne sais pas.

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