Pourquoi BNP Paribas Fortis fait du télétravail son nouveau mantra

BNP Parisbas Fortis © Belga

D’ici trois ans, la banque veut que tous ses employés travaillent au moins deux jours par semaine à la maison.

Le travail à domicile a la cote auprès des employés de BNP Paribas Fortis. Près de 3.700 collaborateurs travaillent en effet aujourd’hui de chez eux, affichant ainsi à leur compteur 124.000 jours de télétravail en 2016 (soit en moyenne 2,8 journées par mois et par employé).

Le succès est tel que la banque veut généraliser le système qu’elle a mis en place en 2013. Objectif : voir en 2020 l’ensemble de ses 14.000 employés travailler en moyenne deux jours par semaine à la maison ou à proximité de leur domicile (bureaux régionaux, travail mobile, etc.). ” Qu’il s’agisse du télétravail structurel ou occasionnel, nous allons encourager le personnel à saisir cette possibilité, d’autant que les outils digitaux deviennent de plus en plus performants ( vidéoconférence, etc., Ndlr), ce qui facilite la mise en place de notre programme de télétravail “, indique le porte-parole Valéry Halloy.

Tendance générale

Dans un monde où le travail devient de plus en plus indépendant du temps et de l’espace, BNP Paribas Fortis n’est du reste pas la seule banque à jouer la carte du homeworking. Tous les grands réseaux bancaires le font. Chez KBC, le nombre de personnes qui travaillent deux jours par semaine à la maison a été multiplié par six depuis 2011, passant de 1.200 à 7.200 personnes. Du côté de Belfius, environ 20 % des collaborateurs pratiquent désormais le télétravail. Lors du lockdown de Bruxelles en novembre 2015, plus de 80 % des collaborateurs de la banque publique ont même pu faire du télétravail pendant quelques jours. Quant à Axa Banque, elle a rapatrié 200 collaborateurs vers son siège central d’Anvers tout en mettant en place un système de deux jours de télétravail par semaine.

Source d’économies

Tout comme pour BNP Paribas Fortis, encourager le travail à distance permet bien sûr à KBC et consorts d’économiser sur les espaces de bureaux tout en réduisant le temps perdu dans les embouteillages (20 millions de kilomètres de déplacements en moins chez KBC en 2016). ” L’idée est en effet de s’inscrire dans l’air du temps et de proposer aux employés une toute nouvelle façon de travailler, ajoute Valéry Halloy. C’est-à-dire un nouveau mode de travail qui répond à leurs besoins : à commencer par un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, et cela tout en encourageant les nouveaux comportements (confiance, autonomie, responsabilisation, etc. ). ” De quoi aussi attirer les profils plus rares, avancent les promoteurs de cette nouvelle organisation du travail qui séduit également d’autres gros employeurs privés du pays (Engie, Deloitte) ainsi que certains services publics (SPF Sécurité sociale).

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