Pour les banques belges, les réductions de coûts sont inévitables

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Le monde bancaire estime “inévitables” de nouvelles réductions de coûts en raison de la faible croissance, de restructurations continues et du pessimisme renouvelé face aux perspectives économiques en Europe, ressort-il du baromètre bancaire européen d’EY (European banking barometer), une enquête réalisée auprès de plus de 220 banques de 11 pays, dont la Belgique.

Dans le détail, les banquiers sondés prévoient une réduction des coûts de 1,57% en moyenne (soit plus de trois fois la réduction des coûts prévue l’année dernière) et une croissance moyenne des revenus de 3,4%, également supérieure aux prédictions de l’année dernière.

Quant aux effectifs, ils devraient encore baisser en 2015 alors que les frais de personnel représentent toujours près de 54% des coûts opérationnels du secteur. Au total, 43% des banquiers – et 47% des banquiers belges – s’attendent à une diminution du personnel cette année, les pays les plus touchés étant les pays scandinaves, l’Italie et l’Autriche. Au Royaume-Uni, par contre, les embauches devraient dépasser les licenciements.

Les banquiers interrogés par EY prévoient par ailleurs un assouplissement de leurs politiques d’octroi de prêts dans la plupart des secteurs. Et ce sont les PME qui devraient tout particulièrement bénéficier de cette tendance. Les transports, les services financiers, la construction et l’immobilier commercial resteront toutefois confrontés à des politiques de prêts toujours plus restrictives de banques qui tentent de réduire les risques.

L’étude d’EY relève enfin que les banques belges et britanniques sont les plus enclines à acheter des actifs tandis que les banques françaises privilégient la vente. Les banques allemandes, néerlandaises, suisses et scandinaves envisagent pour leur part des partenariats.

“La gestion des risques et la réglementation demeurent à l’ordre du jour des banques, y compris pour les banques belges. Cependant, nous constatons en Belgique que les investissements dans l’innovation constituent une importante priorité, tout comme la gestion des risques et la rentabilité”, a conclu EY.

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