Plus du tiers des banques privées suisses ont fait des pertes en 2013

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Plus du tiers des banques privées en Suisse ont accusé des pertes en 2013. Le programme américain de régularisation fiscale a, lui aussi, pesé sur les performances des établissements de gestion. Leurs provisions ont totalisé 900 millions de francs suisses (environ 743 millions d’euros) l’an passé.

En 2012, seule une banque privée sur cinq affichait des chiffres rouges, indique l’étude du cabinet d’audit KPMG et de l’Université de Saint-Gall publiée mercredi. En 2013, 59 des 94 instituts examinés ont connu une détérioration ou ont tout juste pu stabiliser leur recul.

Le programme unilatéral lancé en août 2013 par le Département de la justice (DoJ) américain a amputé les rendements des fonds propres. Dans la foulée de l’accord destiné à permettre aux banques helvétiques de régulariser leurs avoirs imposables outre-Atlantique, 21 instituts ont fait des provisions pour d’éventuelles amendes, révèle KPMG. Onze banques n’ont constitué de provisions que pour les coûts de conseil. Quant aux deux tiers des banques restantes, elles n’en ont comptabilisé que très peu ou pas du tout. Les auteurs s’attendent donc, à court terme, à une hausse des provisions et des dépenses en lien avec le conflit fiscal américain.

Sur le front des actifs sous gestion, les performances restent très variables. L’an dernier, 54% des petites banques et 50% des établissements moyens ont subi une sortie nette. Globalement, l’afflux net d’argent frais n’a atteint que 18,6 milliards de francs en 2013, pour l’essentiel grâce aux grandes banques.

De janvier à juillet 2014, environ 125 milliards de francs d’actifs sous gestion ont été vendus, impliquant 9 opérations de fusion et acquisition rien que dans la banque privée. Pour comparaison, l’ensemble des 12 transactions réalisées en 2013 totalisait cinq fois moins d’avoirs.

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