Nyse Euronext-Deutsche Börse : fusion sous condition

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Les Etats-Unis acceptent la fusion des Bourses Nyse et Deutsche Börse mais au prix de certaines cessions. Il est beaucoup moins sûr que, de notre côté de l’Atlantique, l’Union européenne approuve ce rapprochement.

Le gouvernement américain a donné jeudi son feu vert à la fusion des plateformes boursières Nyse Euronext et Deutsche Börse, à la condition pour la seconde de procéder à certaines cessions.

Dans un communiqué, la division antitrust du département américain de la Justice a notamment “exigé que Deutsche Börse demande à sa filiale International Securities Exchange Holdings de vendre sa part de 31,5 % dans (l’opérateur de marchés américain) Direct Edge Holdings” afin “de mener à bien son projet de fusion de 9 milliards de dollars avec Nyse Euronext”.

“Direct Edge est le 4e opérateur boursier du pays”, note le ministère, ajoutant que “la transaction, telle qu’elle était proposée à l’origine, aurait nui fortement à la concurrence dans le domaine des services d’échange d’actions, des services de cotations pour les produits échangés sur des plateformes boursières, y compris les fonds cotés” (ETF), entre autres.

Le gouvernement interdit également au New York Stock Exchange et à Deutsche Börse “de participer à la gouvernance ou aux activités de Direct Edge”.

Fusion Nyse-Deutsche Börse : les USA disent “oui”… Quid de l’Union européenne ?

Le département de la Justice indique avoir déposé pour la forme, jeudi, une plainte devant un tribunal fédéral de Washington “afin de bloquer l’acquisition telle qu’elle était proposée”, tout en présentant aux parties sa proposition de règlement à l’amiable.

Le mariage entre les deux groupes, approuvé par leurs actionnaires respectifs en juillet, donnerait naissance au n° 1 mondial du secteur, avec une prédominance sur le marché européen des dérivés cotés.

Il est beaucoup moins sûr que l’Union européenne l’approuve de son côté. La décision des autorités de la concurrence de Bruxelles doit tomber en début d’année prochaine.

Trends.be, avec Belga

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