Malgré la faiblesse des taux, le compte d’épargne reste le chouchou des Belges

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Malgré la faiblesse des taux, le compte d’épargne reste le placement préféré des Belges qui parviennent à mettre de l’argent de côté, 73% d’entre eux optant pour ce type de compte.

Seuls 8% des épargnants privilégient les investissements sur les marchés financiers (actions, obligations, fonds de placement), ressort-il du 3e observatoire de l’épargne présenté ce lundi par CBC.

“Deux Belges sur trois – sur les 1.040 personnes qui ont participé au début du mois d’août à l’étude en ligne de la banque, NDLR – mettent actuellement de l’argent de côté, et 35% d’entre eux économisent mensuellement plus de 200 euros, un chiffre en augmentation par rapport aux deux années précédentes”, a précisé Xavier Falla, le directeur général en charge du marché des particuliers chez CBC.

Septante-trois pour-cent de ces épargnants optent encore et toujours pour les comptes d’épargne, sur lesquels se trouvent plus de 258 milliards d’euros, selon les chiffres de la Banque nationale. Pourtant, seuls 14% des épargnants sondés estiment qu’il s’agit-là du placement le plus rentable, a poursuivi le responsable de CBC.

“La peur de perdre de l’argent (49%), le manque de connaissance (38%) et le manque de disponibilité immédiate de l’argent constituent les principaux freins aux produits d’investissement, sept Belges sur 10 considérant carrément que ces produits ne sont pas pour eux”, même si ce sont ceux qui rapportent le plus, a-t-il ajouté.

“L’incertitude face à l’avenir pousse les Belges à épargner de plus en plus. En cohérence avec leur objectif de sécurité, ils sont prêts à sacrifier du rendement afin de sécuriser leurs économies, en choisissant des comptes d’épargne garantis par l’Etat jusqu’à 100.000 euros et défiscalisés”, a pour sa part expliqué Roland Gillet, professeur de finances à l’ULB et à la Sorbonne.

Si le compte d’épargne reste donc le “maître-achat”, la persistance des taux bas fait tout de même “bouger les lignes”, 40% des répondants étant désormais conscients de son impact sur leur épargne, s’est enfin réjoui M. Falla selon qui le rôle du banquier, dans ce contexte, reste essentiel. “Il est évident que les premiers pas sur les marchés financiers ne s’improvisent pas. Le banquier apporte informations et conseils sur ces matières et accompagne son client en fonction de ses attentes et de ses projets”, a-t-il conclu.

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