Les travailleurs d’Axa traités “de ploucs” par leur CEO

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La tension est à son comble chez l’assureur Axa, où un plan de restructuration pouvant mener à la suppression de 650 postes en deux ans a été annoncé début septembre. La situation a vite dérapé et des insultes ont été proférées par le CEO.

Un conseil d’entreprise houleux a eu lieu mardi. Une nouvelle réunion est prévue mercredi après-midi. Si aucune solution ne peut être dégagée, les syndicats, qui déplorent notamment l’absence de “proposition linéaire pour l’ensemble du personnel”, sont prêts à passer à l’action, a indiqué Dominique Calistri de la CGSLB à l’agence Belga.

“Mardi a eu lieu un énième conseil d’entreprise dans le cadre de la loi Renault, peut-être le 16e ou le 17e déjà”, explique M. Calistri. “Notre CEO Jef Van In s’est invité pour tenter d’imposer sa vision des choses. Alors que les syndicats veulent réduire les licenciements secs via des départs volontaires et des prépensions, la direction ne se dit prête à s’engager dans cette voie que si les travailleurs restants acceptent des baisses de salaire et des suppressions d’avantages extra-légaux comme leur assurance groupe.”

La situation a alors dérapé et des insultes ont été proférées par le CEO, ajoute le syndicaliste, qui estime que “ses mots ont probablement dépassé sa pensée”.

Selon La Libre, Jef Van In a qualifié les délégués des trois syndicats présents au conseil d’entreprise extraordinaire de “représentants des ploucs”. L’expression a été réutilisée sur des tracts syndicaux distribués dans l’entreprise mercredi.

Excuses

Le CEO de l’assureur AXA Jef Van In a par après “souhaiter présenter (ses) plus plates excuses pour les propos tenus lors du conseil d’entreprise” houleux qui s’est déroulé mardi. “Le choix de mes mots était inapproprié”, a-t-il ajouté mercredi dans une réaction à l’agence Belga.

Une nouvelle délégation syndicale est prévue mercredi après-midi. “Les syndicats vont poser une dernière fois la question du régime de chômage avec complément d’entreprise (RCC) et demander un plan linéaire, avec des conditions identiques pour tout le monde”, précise M. Calistri.

En cas de réponse négative, le front commun est prêt à retirer la prise et à entamer des assemblées du personnel qui déboucheront sur des actions pouvant aller jusqu’à la grève, affirme le syndicaliste, qui déplore la situation actuelle alors que la “culture du dialogue” a toujours prévalu au sein l’entreprise. La direction de la compagnie n’a pas pu être jointe pour une réaction.

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