Les stress-tests des banques prennent du retard

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L’EBA, le superviseur des banques européennes, analyse en ce moment même les résultats d’une première salve de tests de résistance. Une seconde série de données sera réclamée aux institutions financières, en vue d’une publication des résultats plus tardive que prévu.

Le superviseur des banques européennes, chargé de faire passer des tests de résistance à 90 établissements, est toujours en train de décortiquer la première série de données qui lui ont été fournies par les intéressées, a indiqué mercredi une porte-parole à l’AFP. Après ce premier examen, “une autre série de données sera réclamée aux banques” dans le courant du mois de juin, afin de corriger les éventuelles erreurs ou incohérences décelées par les experts, a expliqué cette porte-parole de l’Autorité bancaire européenne (EBA).

L’EBA, basée à Londres, avait lancé en mars cette nouvelle série de tests à la demande des autorités européennes. Elle avait alors indiqué que les résultats devaient être connus avant la fin de juin. Le processus devrait être un peu plus long que prévu, le superviseur escomptant désormais une publication des résultats “mi-2011”, sans plus de précision.

Les tests concernent 90 banques représentant plus de 65 % des actifs bancaires de l’Union européenne. Ils avaient été réclamés par les dirigeants européens pour faire taire les critiques de laxisme qui avaient terni les précédents tests.

Certains experts ont reproché à l’EBA d’avoir écarté, dans ses nouveaux tests, la possibilité de défaut d’un pays européen sur sa dette, évoquée notamment dans le cas de la Grèce. Le superviseur a néanmoins promis que l’exposition de chaque banque aux dettes souveraines serait détaillée et publiée “dans un souci de transparence”.

Les données sont collectées par les banques elles-mêmes mais les résultats sont ensuite contrôlés par leurs pairs, sous la supervision de l’EBA et de la Banque centrale européenne. Leur publication sera accompagnée, pour les banques les plus fragiles, de “recommandations” que chaque régulateur national sera ensuite chargé de faire mettre en oeuvre.

Trends.be, avec Belga

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