Les risques qui pèsent sur les banques, selon la BNB

JAN SMETS succède à Luc Coene à la tête de la BNB. © © BELGAIMAGE

La faible croissance économique, les taux d’intérêt bas, mais aussi la quête de rendement des banques, le marché immobilier et la cybercriminalité sont les principaux risques pour le secteur financier en Belgique, ressort-il du rapport de stabilité financière de la Banque nationale de Belgique (BNB) présenté jeudi.

L’activité économique suit un rythme de croissance modéré depuis trois ans (+1,5% en moyenne). Accompagnée d’un taux de chômage élevé et d’investissements des entreprises en retrait, la croissance est trop faible pour amorcer un réel redressement économique, a expliqué Jan Smets, gouverneur de la Banque nationale.

Dans ce contexte de croissance modérée et de taux d’intérêts très bas, la rentabilité des banques est “correcte”, mais vulnérable, selon la BNB. Les assurances, elles, sont principalement soutenues par l’activité non vie (incendies, voyage, habitation…), les assurances vie étant devenues peu attractives.

Le secteur bancaire subit en outre une nouvelle concurrence des “fintech”, ces acteurs non bancaires qui fournissent des services financiers par le biais des nouvelles technologies. Les institutions historiques sont amenées à s’adapter, ce qui constitue un coût supplémentaire pour elles, a indiqué Jean Hilgers, directeur de la BNB.

Les taux d’intérêt bas entraînent également une prise de risques accrue par les investisseurs en quête de rendement. Les fonds sont davantage investis dans des instruments de placement alternatifs. La BNB souhaite tenir à l’oeil ce “shadow banking”, des investissements moins régulés et plus risqués.

Un autre risque évoqué par la BNB est celui du marché immobilier. “La qualité du portefeuille de crédits hypothécaires reste satisfaisante”, a assuré Jean Hilgers. La BNB souhaite néanmoins augmenter légèrement le poids des fonds propres des banques pour certains crédits plus risqués.

Enfin, le secteur financier est mis au défi par la cybersécurité. Le nombre d’attaques informatique est en hausse, tandis que le secteur est de plus en plus dépendant des nouvelles technologies. La BNB conseille aux banques et assurances de surveiller les risques de près.

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